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En huit ans, la part des pères éligibles qui prennent un congé paternité a gagné 3 points. Mais ils sont encore peu à faire valoir ce droit lorsqu’ils sont demandeurs d’emploi.
La part des pères qui prennent un congé paternité augmente lentement. Entre 2013 et 2021, leur proportion est passée de 68 à 71%, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
Créé en 2002, le dispositif, qui donne droit à des indemnités journalières de l’Assurance maladie, vise à « favoriser l’équilibre des tâches familiales et promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes », rappelle la Drees. Dès son lancement, il a attiré deux tiers des jeunes pères. Depuis, non seulement son taux de recours a augmenté chez les pères mais il a aussi été rallongé à 28 jours, en 2021, pour une naissance simple.
Moins d’un indépendant sur deux y a recours
Toutefois, les pères restent encore peu nombreux à y recourir en comparaison avec le congé maternité dont bénéficient les femmes. En 2021, elles étaient 93% à le prendre. Et ce, alors que les pères sont plus souvent éligibles au congé paternité que les mères au congé maternité. En 2021, elles étaient 82% à y avoir droit contre 94% des pères.
Cet écart s’explique en partie par le moindre recours des pères indépendants ou au chômage. Ils étaient en effet seulement 46% des indépendants à prendre un congé paternité en 2021. Une proportion qui a fortement augmenté en huit ans puisqu’elle atteignait 32% en 2013.
Les hommes salariés, quant à eux, sont 91% à bénéficier du dispositif, un taux de recours proche de celui de l’ensemble des femmes pour le congé maternité.
13% de demandeurs d’emploi le prennent
Les pères demandeurs d’emploi sont encore moins nombreux à prendre de congé paternité. Ils étaient 13% à faire valoir ce droit en 2021 contre 76% des pères en emploi.
Pourtant, « la prise de ces congés (maternité et paternité, ndlr) [suspend] les obligations de recherche d’emploi et reporte les droits aux allocations chômage », rappelle la Drees.
L’écart de recours est moins marqué chez les femmes. En 2021, 75% des mères au chômage indemnisées ont pris un congé de maternité contre 95% des mères en emploi.
La Drees formule plusieurs hypothèses pour expliquer ce moindre recours des parents indemnisés par l’assurance chômage. Elle évoque d’une part une potentielle « méconnaissance de leurs droits » et, d’autre part, un frein plus psychologique. « L’écart plus marqué pour les pères pourrait traduire un sentiment d’illégitimité plus fort pour ces derniers lorsqu’ils sont au chômage », expliquent les auteurs de l’étude.
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