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Publié le 22 sept. 2023 à 20:08
A chacune ses luttes. Après Sophie Binet de la CGT , jeudi, c’était au tour de Marylise Léon, ce vendredi, de faire sa première rentrée lors d’une conférence de presse. Celle-ci avait vocation à présenter la nouvelle opération de la CFDT « hors les murs » « Réponses à emporter ». Du 26 au 28 septembre sur 420 points de rendez-vous, des militants seront là pour répondre aux demandes des salariés. Elle a saisi l’occasion pour, elle aussi, mettre en exergue l’action syndicale de terrain, défendant une « CFDT combative et responsable »
Mettre en exergue l’action syndicale de terrain
Son homologue de la CGT a plus parlé d’industrie, Marylise Léon d’activités de service ; un contraste reflétant les différences de culture et d’implantation des deux organisations syndicales. Elle s’est aussi félicitée du « bulletin de santé de la CFDT » dont « la famille est de plus en plus nombreuse », annonçant « une dynamique [depuis la réforme des retraites qui] ne s’est pas démentie cet été » et 60.000 adhérents supplémentaires depuis janvier » contre 40.000 pour la CGT à laquelle son organisation a ravi la première place en 2018 .
La remplaçante de Laurent Berger est par ailleurs revenue sur la conférence sociale qui aura lieu la semaine du 16 octobre : « Même si son contenu est flou, ce sera l’occasion de remettre l’ensemble des sujets sur la table. » Elle est en particulier pointé les minima de branche qui démarrent sous le SMIC, prenant l’exemple de celle du caoutchouc où la grille tient dans un intervalle de 60 euros. « La mission de la branche est de réguler, quand vous avez ça, ça ne régule rien du tout », a-t-elle dénoncé.
Sanctionner les mauvais élèves
La leader de la CFDT a réclamé l’instauration d’une conditionnalité des aides pour sanctionner les mauvais élèves, un point qui fait consensus chez les syndicats. La centrale « veut discuter de la suspension des exonérations de cotisation » à la conférence sociale, a-t-elle insisté.
Alors que d’aucuns craignent l’inconstitutionnalité, la syndicaliste a expliqué ne pas vouloir d’une réponse de juriste mais d’une réponse « politique ». « Quand une décision prise, on peut trouver les moyens juridiques et pratiques », a-t-elle affirmé. Elle a aussi jugé « extrêmement utile de mettre à plat des aides qui n’ont pas fait la preuve de leur efficacité », en l’occurrence les allégements de cotisation au-delà de 2,5 SMIC épinglés par le rapport Guedj Ferracci publié cette semaine.
« Il n’y a juste pas de cagnotte »
La CFDT réclame aussi de substituer au comité d’experts sur le SMIC dont on sait « à l’avance » qu’il va préconiser une absence de coup de pouce par une commission sur les bas salaires à laquelle participeraient les partenaires sociaux et qui traiterait y compris de questions comme le temps partiel subi. « Aujourd’hui le ministre du Travail y est très opposé, ce qui n’était pas forcément le cas de l’ancien ministre du travail », soit Elisabeth Borne…
Marylise Léon est par ailleurs revenue sur les négociations sociales en cours et à venir : retraites complémentaires et assurance-chômage, sur laquelle s’est déroulée une deuxième séance de négociation le vendredi après-midi, alors que le gouvernement veut ponctionner les deux régimes. « Il n’y a juste pas de cagnotte », a insisté Yvan Ricordeau, en charge du dossier des retraites.
Dans les deux cas, « le gouvernement a construit le bénéfice de la réforme des retraites sur une trajectoire de taux de chômage à 5 % […] c’est de sa responsabilité de se fixer cet objectif mais en tant que négociateur sur les deux régimes, on regarde la situation de l’emploi aujourd’hui et à court terme [on est sur] une stabilisation à 7 % », a expliqué le numéro 2 de la CFDT.
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