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Selon l’Insee, le salaire net médian en équivalent temps plein était de 2012 euros en 2021. Un an et demi plus tard, son niveau a augmenté en lien avec les revalorisations accordées aux salariés, sans que cela suffise à préserver leur pouvoir d’achat.
+6,9%. C’est en moyenne l’augmentation du salaire mensuel de base en France (salaires bruts hors primes et heures supplémentaires) entre fin 2021 et mi-2023, selon la Dares, le service statistique du ministère du Travail. Un niveau qui demeure insuffisant pour compenser la hausse des prix estimée à plus de 9% sur la période.
La plupart des salariés ont pu le constater: leur pouvoir d’achat s’est effrité ces derniers mois. Les salariés au Smic ont toutefois été mieux lotis, avec une augmentation cumulée de leur rémunération de près de 10% en 18 mois, le salaire minimum étant automatiquement indexé sur l’inflation en France.
A l’inverse, certains travailleurs modestes n’ont pas obtenu d’augmentations aussi généreuses, si bien qu’ils ont vu leur rémunération être progressivement rattrapée par le Smic. Une tendance inquiétante qui sera sans doute au programme des discussions lors de la conférence sociale qui s’ouvre ce 16 octobre.
Pour comparer votre rémunération à celle des autres salariés du privé, entrez votre salaire net dans le calculateur ci-dessous, avant impôts:
Augmenter les bas salaires
Avec les revalorisations accordées par les employeurs, le salaire médian dans le privé devrait se situer entre 2100 et 2150 euros en 2023 (contre 2012 euros en 2021). Ce qui signifie que la moitié des salariés gagnent plus et l’autre moitié moins.
La conférence sociale présidée par Elisabeth Borne cette semaine se penchera en particulier sur le cas des bas salaires qui souffrent le plus de l’inflation, en particulier ceux juste au-dessus du Smic. Le gouvernement entend ainsi mettre la pression sur les branches qui rechignent à revaloriser leurs grilles salariales.
Selon un dernier bilan fin septembre, 64 branches professionnelles avaient encore un salaire minimum inférieur au Smic. Concrètement, cela ne signifie pas que des salariés sont payés moins que le salaire minimum mais qu’ils risquent de rester au niveau du Smic pendant de longues années.
Méthodologie: Pour réaliser ce comparateur, nous nous sommes appuyés sur les dernières données disponibles de l’Insee, à savoir la distribution des salaires en équivalent temps plein en 2021 (hors apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs). Afin de refléter au mieux les augmentations accordées depuis cette date dans un contexte d’inflation, nous avons revalorisé les salaires au niveau du SMIC à hauteur de 9,9%, soit la revalorisation automatique cumulée du salaire minimum depuis 18 mois.
Par ailleurs, d’après la Dares, le salaire mensuel de base (tous salaires bruts confondus hors primes et hors heures supplémentaires) a progressé de 6,9% entre fin 2021 et mi-2023. Nous avons donc estimé que les salariés qui gagnaient plus que le salaire minimum fin 2021 (environ 85% de l’ensemble) ont vu leur rémunération progresser de 6,4% en moyenne en 18 mois (tandis que les prix ont bondi de 9,1% sur la période).
À partir de leur niveau de 2021, tous les salaires au-dessus du Smic ont donc été revalorisés de 6,4% dans notre calculateur. Cette méthode ne vise qu’à obtenir une photographie globale plus représentative de la distribution des salaires en 2023. Elle ne saurait en aucun cas refléter la situation exacte de chaque salarié. De fait, la hausse de salaire de 6,4% en un an et demi n’est qu’une moyenne, laquelle masque d’importantes disparités, certains salariés ayant été augmentés au-delà de 6,4%, d’autres en deçà.
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