[ad_1]
Selon l’Insee, le taux de pauvreté monétaire a augmenté de 0,9 point en 2021, à 14,5% de la population en France métropolitaine. En cause: la fin de certaines aides exceptionnelles qui a essentiellement affecté les plus modestes, tandis que les plus aisés ont vu leur niveau de vie progresser.
En traversant la crise sanitaire, la France est ressortie un peu plus pauvre qu’auparavant. Le taux de pauvreté monétaire a augmenté de 0,9 point en 2021, s’élevant à 14,5% de la population en France métropolitaine, selon les derniers chiffres de l’Insee. Plus concrètement, cela signifie que 9,1 millions de personnes avaient un niveau de vie inférieur à 1.158 euros par mois pour une personne seule ou 1.737 euros pour un couple, seuil correspond à 60% du niveau de vie médian.
« La moitié des personnes en situation de pauvreté ont un niveau de vie inférieur à 924 euros par mois », note l’Insee.
Les inégalités de revenus se sont également creusées au sein de la population par rapport à l’année précédente. En 2021, en tenant compte de l’inflation, le niveau de vie a reculé pour les 20% de Français les plus modestes (-2,1% pour le premier décile de revenus et -2,0% pour le second décile), tandis qu’il a progressé pour les 20% les plus aisés (+1,6% pour le huitième décile et +1,1% pour le neuvième décile), note l’Insee. Le niveau de vie médian, lui, a légèrement diminué (-0,3%).
En 2021, les 20% de Français les plus aisés percevaient 38,3% de la masse totale des niveaux de vie, un chiffre supérieur à 2019 et 2020, et proche de 2018, précise l’institut statistique. Ainsi, la masse des revenus détenue par les 20% des personnes les plus aisées était 4,5 fois supérieure à celle des 20% les plus modestes. Le niveau de vie des 10% les plus riches est quant à lui au moins 3,4 fois plus important que celui des 10% les moins bien lotis, retrouvant également son niveau de 2019.
Aides exceptionnelles
Des chiffres que l’on explique avant tout par la pandémie et, plus précisément, par la sortie de cette crise sanitaire. Les aides financières exceptionnelles versées en 2020, notamment aux ménages les plus modestes, avaient contribué à diminuer le taux de pauvreté et les inégalités de revenus, avance l’Insee. Or, certaines d’entre elles n’ont pas été reconduites l’année suivante, comme l’aide exceptionnelle de solidarité Covid ou la majoration de l’allocation de rentrée scolaire.
Les ménages les plus aisés « sont peu affectés par l’arrêt des aides exceptionnelles visant à soutenir les plus bas revenus mises en place pendant la crise sanitaire », note l’Insee.
Par ailleurs, ajoute l’Insee, certaines prestations sociales sont revalorisées en fonction de l’inflation de l’année précédente et n’ont donc pas été suffisantes pour maintenir le pouvoir d’achat en 2021, l’inflation ayant été supérieure à 2020. L’institut de la statistique évoque également l’entrée en application de la réforme des allocations pour le logement, « qui a conduit à une baisse du montant total d’aides au logement versé par rapport à ce qu’il aurait été sans réforme ».
[ad_2]
Source link