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Près d’un million de ménages verront la hausse de leurs mensualités de crédits immobiliers limitée.
Le gouvernement portugais a décidé jeudi de limiter l’augmentation « abrupte » des mensualités d’emprunts immobiliers pour près d’un million de ménages, provoquée par la hausse des taux d’intérêt visant à maîtriser l’inflation.
« Le moment est venu aujourd’hui de prendre des mesures en réponse à ce qui est sans aucun doute le problème le plus grave auquel sont confrontées les familles portugaises aujourd’hui », a déclaré le ministre des Finances, Fernando Medina, à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement.
La première de ces mesures consiste à permettre de limiter pendant deux ans la hausse du taux d’intérêt des mensualités de crédit immobilier remboursées par les familles, à 70% du taux directeur de référence fixé par la Banque centrale européenne (BCE).
Dans son effort pour faire reculer les prix à la consommation, la BCE a relevé ce taux jeudi dernier à 4%, son plus haut niveau depuis 1999.
87% des emprunts à taux variables
Le gouvernement portugais a également relevé le plafond des prêts bonifiés, une mesure pouvant profiter à quelque 200.000 ménages, a annoncé le ministre des Finances.
« Nous n’avions jamais observé une hausse aussi rapide et abrupte des taux d’intérêt », a-t-il fait valoir, précisant que 87% des emprunts immobiliers des Portugais ont des taux d’intérêt variables.
Par conséquent, les montants des mensualités de crédit immobilier ont augmenté d’environ 50% en moyenne entre janvier 2022 et août 2023, a précisé M. Medina. Pour les emprunts les plus récents, elles ont augmenté de 254 à 379 euros, a-t-il ajouté.
Envolée des loyers
Par ailleurs le Parlement doit revoter vendredi un paquet de mesures annoncées par le gouvernement en février dans le but de freiner la hausse du prix des loyers, qui caractérise la crise actuelle du logement au Portugal.
Ces dispositions, qui se sont heurtées au veto du président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, prévoient notamment la fin des « visas dorés » -des permis de séjour accordés à de riches investisseurs étrangers- ou l’obligation de mettre en location les appartements vacants depuis plus de deux ans dans les centres urbains.
En raison du niveau de l’inflation ces derniers mois, les propriétaires pourraient relever les loyers de près de 7% dès janvier prochain, à moins que le gouvernement ne décide de limiter cette hausse. Cette année, il avait plafonné l’augmentation des loyers à 2%.
Le débat parlementaire consacré à ce sujet jeudi a été brièvement interrompu par une vingtaine de militants en faveur du droit au logement, qui doutent de l’efficacité des mesures du gouvernement et appellent à manifester à Lisbonne le 30 septembre.
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