[ad_1]
Publié le 10 oct. 2023 à 18:18Mis à jour le 10 oct. 2023 à 18:39
Il y a des signes qui ne trompent pas. Le fait que l’Office for Budget Responsibility (OBR), le bureau chargé des prévisions budgétaires au Royaume-Uni, déclenche des salves d’applaudissements dans le parterre du Congrès travailliste de Liverpool annonce la couleur. La prochaine élection en 2024 se jouera sur le terrain de l’économie.
« Nous donnerons à l’OBR des pouvoirs supplémentaires qui l’obligeront à publier des prévisions, lorsqu’un gouvernement prend des décisions budgétaires ou fiscales majeures », a annoncé à Liverpool Rachel Reeves, ministre des Finances dans le « cabinet fantôme » de l’opposition travailliste.
Réaction au mandat de Liz Truss
Cette annonce intervient en réaction au mandat chaotique de Liz Truss , l’éphémère Première ministre britannique conservatrice, qui avait mis en danger les finances du pays avec des baisses d’impôts non financées en 2022.
Pendant longtemps, l’image de compétence économique a été l’un des atouts des conservateurs. Mais depuis un an, les choses ont changé. Dans un sondage Yougov réalisé en septembre, seuls 21 % des Britanniques interrogés faisaient davantage confiance aux Tories pour gérer l’économie, contre 47 % en mars 2020. A l’inverse, la proportion de Britanniques jugeant les travaillistes plus crédibles en matière économique a doublé, à 26 %.
Voilà pourquoi le Parti travailliste a lancé la bataille des prochaines élections sur le terrain de l’économie. « La croissance économique, c’est notre mission la plus importante. Le Parti travailliste va se battre lors des prochaines élections pour la croissance », a lancé son dirigeant, Keir Starmer, mardi face à un parterre de militants euphoriques.
« Reconstruction » de l’économique
Compte tenu de leurs 20 points d’avance dans les sondages, les travaillistes sont apparus confiants à Liverpool, mais se sont attachés à ne pas donner l’impression que les jeux étaient faits. Leur discours s’est articulé autour de la « reconstruction » de l’économie britannique. « Ce qui est cassé peut être réparé, ce qui est détruit peut être reconstruit », a lancé Keir Starmer.
A neuf reprises, Rachel Reeves, appelée à être ministre des Finances en cas de victoire du parti, a répété que le Labour était « prêt à servir, prêt à diriger, prêt à reconstruire la Grande-Bretagne. » Eprouvé par la pandémie, le pays est miné par une grave crise du coût de la vie, avec une inflation parmi les plus élevées des économies développées.
« Securonomics »
Pour sortir de cette crise, Rachel Reeves a dressé les grandes lignes de ses « Securonomics », une politique inspirée de celle de Joe Biden aux Etats-Unis, mais adaptée aux spécificités britanniques, avec un filet de sécurité supplémentaire pour les travailleurs. Le Labour veut ainsi mettre fin aux contrats précaires dits « zéro heure », où aucun temps de travail minimum n’est fixé, ainsi qu’à la pratique du « fire and rehire » ( « licencier et réembaucher »), dont certains employeurs ont pu abuser.
« Nous apprécions beaucoup ce que font les démocrates aux Etats-Unis, il y a beaucoup de similarités avec notre approche », explique Rachel Reeves. Le Labour a présenté en juin un plan pour la croissance verte, qui est « notre réponse à l’IRA américain », poursuit-elle, en référence au plan de subventions massives voté par le Congrès des Etats-Unis l’an dernier. De même, le parti veut mettre en place un « fonds souverain national » de 8 milliards de livres, qui investirait dans les énergies renouvelables pour attirer les investisseurs privés.
« Nous allons faire des ‘Bidenomics’ mais avec des caractéristiques britanniques », assure Ed Miliband, l’ex-leader du parti aujourd’hui chargé de la politique en faveur du climat. Un moyen aussi de se démarquer du Premier ministre conservateur, Rishi Sunak , à l’origine d’un récent retour en arrière sur la transition énergétique.
[ad_2]
Source link