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Publié le 14 déc. 2023 à 16:00
Dans le milieu du football, la période du mercato est souvent agitée et affole les compteurs. En sera-t-il bientôt de même dans les start-up ? C’est l’espoir de Bpifrance et de l’association France Industrie qui ont annoncé, ce jeudi, le lancement de « Mercato », un programme de transferts de talents au service des deeptechs, ces jeunes pousses qui utilisent des technologies de rupture et ont souvent une dimension industrielle.
L’objectif est d’inciter des salariés des grands groupes dotés de compétences rares ou mal utilisées en interne à rejoindre, pendant une période donnée, des pépites de la deeptech. « C’est important de rapprocher culturellement ces deux types d’entreprises », souligne Pascale Ribon, directrice de la deeptech chez Bpifrance.
Cette initiative fait suite à un pilote lancé en 2022 et qui s’est poursuivi cette année. La plateforme a été lancée et recense 17 offres d’emploi dans des secteurs tels que la medtech (Peekcell), l’énergie (Sakowin, Sublime Energie) ou le spatial (Stratolia).
Accord possible sur la répartition du salaire
Ce dispositif s’appuie sur la loi sur le prêt de main-d’oeuvre, permettant aux collaborateurs des entreprises de plus 5.000 employés d’être mis à disposition par leur employeur, tout en ayant la garantie de pouvoir revenir à leur poste à la fin de leur mission. Le grand groupe et la start-up peuvent s’accorder sur la répartition du paiement du salaire. « Nous recommandons de faire du 50-50 », glisse Pascale Ribon.
En cas d’intérêt pour un projet, un salarié doit contacter son service des ressources humaines, qui peut ou non donner son aval. En fonction des besoins, la mission chez une jeune pousse peut durer quelques jours, quelques mois et jusqu’à deux ans maximum.
L’intérêt pour les start-up est évident. Après leur phase de R&D, les deeptechs ont besoin de renforts pour passer à l’échelle. Or, ceux-ci coûtent cher… En outre, le besoin peut être ponctuel. Il peut s’agir, par exemple, de lancer une ligne de production ou plancher sur un nouveau produit.
Une respiration dans la carrière
A l’inverse, des salariés de grands groupes peuvent profiter de cette occasion pour découvrir des nouvelles technologies ou une autre façon de travailler. « Cela peut leur offrir un espace de respiration dans leur carrière », souligne Pascale Ribon. Voire les convaincre à s’engager, plus tard, à 100 % dans une deeptech. En facilitant ces allers-retours, Bpifrance et France Industrie espèrent également favoriser des partenariats commerciaux, voire des acquisitions.
« En France, les grands groupes ne rachètent pas beaucoup de deeptechs parce que leurs équipes de R&D pensent qu’elles peuvent faire mieux les choses elles-mêmes », observe Pascale Ribon. La pratique est beaucoup plus fréquente aux Etats-Unis et permet aux investisseurs de faire des sorties. Ce qui, in fine, est l’objectif de Bpifrance, qui est l’un des principaux financeurs des deeptechs et doit rendre des comptes à l’Etat actionnaire.
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