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Un réseau de guetteurs a été démantelé à Paris-Roissy. Ces derniers étaient rémunérés pour surveiller les mouvements de la police des taxis dans l’aéroport parisien. A l’approche des Jeux olympiques, ADP multiplie les mesures contre ce phénomène déjà ancien.
C’est une plaie pour Aéroports de Paris (ADP), un risque d’arnaque pour les touristes étrangers et une concurrence déloyale pour les taxis parisiens: les faux taxis qui pullulent aux abords des aéroports parisiens.
Les conducteurs de ces faux taxis alpaguent les touristes lorsqu’ils sortent des zones de contrôle dans les aéroports pour leur proposer une course vers Paris. Souvent perdus et fatigués, nombre de ces touristes se laissent avoir et payent souvent bien plus cher que les tarifs forfaitaires en vigueur: entre 35 et 62 euros selon l’aéroport francilien et sa destination. Certains se sont ainsi vus racketter près de 1000 euros.
Ce business juteux est aujourd’hui bien organisé. Des hommes seraient en effet rémunérés pour surveiller les mouvements des officiers de police (notamment ceux de la brigade des taxis, les « Boers ») et prévenir les conducteurs, un peu à l’image des guetteurs dans les cités où sont vendues des drogues, les fameux « choufs ».
Un réseau structuré
Selon Franceinfo et Le Parisien, trois hommes ont été placés sous contrôle judiciaire en décembre, soupçonnés de d’être des guetteurs et de surveiller les faits et gestes de la police des taxis à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, suite à une dénonciation anonyme
Le système était bien rodé. A travers une application de messagerie instantanée (WhatsApp et Telegram) réunissant jusqu’à 70 faux taxis, ces guetteurs rémunérés quelques centaines d’euros par les conducteurs, partageaient en temps réel leurs informations avec ces derniers.
Selon le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), un de ces guetteurs était même posté devant le local des Boers… Certains envoyaient des photos des policiers en civil ou encore des plaques d’immatriculation de leurs véhicules.
Pire, certains de ces officiers étaient suivis en dehors de l’aéroport jusque chez eux, d’autres ont eu les pneus de leur voiture crevés, révèle l’enquête de nos confrères.
Les faits se seraient déroulés entre le 31 mars 2022 et le 12 décembre 2023 et auraient permis de générer entre 170.000 et 300.000 euros de « fausses courses ».
Pour les autorités et ADP, en finir avec ces faux taxis est un défi d’autant plus important à l’approche des Jeux olympiques de Paris. Pour autant, il devient compliqué de s’attaquer à des réseaux désormais structurés, organisés.
Opérations coup de poing, saisies de véhicules
Le problème est pourtant connu et ancien. Le groupe Aéroports de Paris (ADP) multiplie les efforts pour contrer ce phénomène, notamment en guidant mieux les touristes à travers des signalétiques claires (vers les zones de prises en charge officielles), la gestion et la sécurisation des flux (afin que les voyageurs soient orientés et ne soient pas en contact avec des rabatteurs) ou encore des panneaux d’information qui expliquent comment reconnaître un vrai taxi.
ADP travaille également en étroite collaboration avec la Préfecture de police et notamment la police des taxis qui déploient des hommes dans les zones sensibles pour interpeller les conducteurs.
Le gestionnaire nous indique multiplier avec la police mais aussi avec les opérateurs de taxis légitimes les « opérations coup de poing » pour fragiliser ces réseaux. Elles se traduisent notamment par des arrestations et la saisie des véhicules concernés.
« Notre objectif, c’est évidemment de se mobiliser à 100%, de manière quotidienne et encore plus aujourd’hui à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques », explique le commissaire Jean-Sébastien Rosadoni, chef de la division régionale de la sécurité routière.
Une application pour accompagner les passagersADP met également la dernière main à une nouvelle application pour smartphone qui fournira beaucoup d’informations au passager qui arrive à Paris: temps d’attente aux postes de contrôle, disponibilité des transports publics et des taxis « une aide à la décision permettant de quitter l’aéroport dans de bonnes conditions », explique-t-on.
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