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Une grève sans précédent touche le Big three de l’industrie automobile aux États-Unis depuis mi-septembre. Seul General Motors n’est à ce jour pas parvenu à trouver une issue.
Aux États-Unis, la grève lancée par le syndicat automobile UAW depuis mi-septembre commençait à prendre de l’ampleur, mobilisant près de 34.000 employés. Plus encore, le syndicat avait lancé ce lundi un appel à étendre la mobilisation dans une usine importante de Stellantis dans le Michigan qui produit le pick-up Ram 1500. Si General Motors est resté campé sur ses positions, Ford puis Stellantis ce samedi ont craqué face à la pression.
Un projet d’accord trouvé avec les ouvriers syndiqués
Stellantis, le constructeur aux 14 marques (Jeep, Peugeot, Fiat, Chrysler, RAM, Citroën…), a suivi l’exemple de Ford en parvenant à un projet d’accord avec le syndicat UAW. Ces derniers ont accepté de revaloriser de près de 25% les salaires des ouvriers et les adapter en fonction de l’inflation.
Dans la foulée, General Motors a exprimé son souhait de s’aligner sans pour autant céder sur la titularisation des travailleurs précaires en contrat court. Ainsi, il s’agit du dernier constructeur qui ne soit pas sorti de l’impasse avec les organisations syndicales.
Joe Biden “applaudit” le projet d’accord
Même le président des États-Unis Joe Biden s’était immiscé dans l’affaire pour aider dans les négociations, notamment en faveur des travailleurs. Ce dernier a “applaudi” le projet d’accord qui “récompense les ouvriers de l’automobile qui ont tant sacrifié pour faire revivre notre industrie automobile, avec des hausses records, plus de congés payés, plus de sécurité sur la retraite, plus de droits et de respect au travail”.
De son côté, le président de UAW, Shawn Fain, s’est félicité dans une vidéo en déclarant: “Au 44e jour de notre grève, j’ai l’honneur d’annoncer que notre syndicat est à nouveau victorieux. […] Les sommes mises sur la table par Stellantis ont crû de 103% depuis le début de la grève, nous avons commencé à renverser la vapeur sur la guerre menée contre les ouvriers américains et nous sommes vraiment en train de sauver l’American dream”.
General Motors subit encore le supplice chinois
Mis à l’arrêt en février, le site de Belvidere dans l’Illinois est aujourd’hui au cœur de la stratégie de Stellantis pour recruter les ouvriers licenciés. Le constructeur a proposé d’y intégrer une nouvelle ligne de production pour un nouveau modèle de voiture et d’en faire une place de marché des pièces détachées auto à part entière. Si cela a permis à Stellantis de convaincre l’UAW, les propositions faites par General Motors n’ont, elles, pas convaincu.
C’est la question des contrats courts qui a enrayé les négociations: Ford a accepté de titulariser ses travailleurs précaires, Stellantis s’est aligné mais General Motors a refusé de céder (près de 10% de ses contrats sont concernés). En réaction, l’UAW a poursuivi sa stratégie du supplice chinois, qui revient à perturber progressivement de plus en plus de sites industriels si les négociations n’aboutissent pas. L’usine d’assemblage de Spring Hill dans le Tennessee est concernée et entre officiellement en grève.
Un coût de la grève estimé à 1,3 milliard de dollars pour Ford
Cela permet donc de faire pression sur les groupes automobiles dont la facture s’alourdit à mesure que les grèves persistent. Ces mouvements auraient déjà coûté 1,3 milliard de dollars à Ford et 800 millions à General Motors et tous deux ont dû réviser leur copie concernant leurs prévisions de résultats et leurs ambitions de transition vers l‘électrique. Ces perturbations surviennent à un moment critique pour l’industrie automobile qui a besoin de fonds conséquents pour investir dans l’électrique.
Dernière étape: la ratification syndicale de l’accord permettant de réellement aller de l’avant. Un processus qui devrait prendre plusieurs semaines avant que l’UAW n’entérine réellement un accord.
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