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Des améliorations, mais qui demeurent largement insuffisantes : si les engagements climatiques des grandes entreprises deviennent plus fiables, les réductions d’émissions de gaz à effet de serre restent insuffisantes, alerte un rapport analysant les ambitions des multinationales, de la mode à l’agro-industrie.
De Danone à H & M, cette étude publiée cette semaine et réalisée par les groupes de réflexion NewClimate Institute et Carbon Market Watch évalue les stratégies environnementales de géants de tous les secteurs économiques , se focalisant en particulier sur ceux qui affichent un discours volontariste.
Des progrès timides
Les auteurs du rapport ont passé au crible les ambitions de 51 multinationales, qui représentaient à elles seules environ 16 % des émissions mondiales en 2022. Et la conclusion est en demi-teinte.
« L’ambition collective des entreprises en matière d’objectifs climatiques pour 2030 s’est progressivement améliorée au cours des deux dernières années », reconnaît le rapport.
Néanmoins, la plupart des entreprises ne parviennent toujours pas à atteindre les réductions d’émissions « requises pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C », c’est-à-dire l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.
Crainte d’une régression
Les entreprises s’engagent dans l’ensemble à réduire leurs émissions, directes et indirectes, de seulement 30 % par rapport à 2019, voire de 33 % selon un scénario optimiste, ont calculé les auteurs. Or, il faudrait atteindre un recul de l’ordre de 43 % pour limiter le réchauffement en dessous de 1,5 °C.
Pire encore, il existe des risques de retour en arrière. Car des propositions visant à introduire des mécanismes de flexibilité pour les objectifs de réduction des émissions du scope 3 (c’est-à-dire les émissions indirectes, liées aux activités en amont et en aval de la chaîne de valeur), prennent de l’ampleur.
« Notre analyse montre que ces propositions annuleraient fondamentalement les engagements pris, déjà insuffisants », a souligné Frederick Hans, l’un des experts du NewClimate Institute, lors d’un point presse en amont de la publication.
Danone parmi les bons élèves
Le rapport a en particulier étudié les mesures mises en place par 20 groupes multinationaux dans quatre secteurs (transports, énergie, alimentation et agriculture). Parmi eux, seules les stratégies climatiques des énergéticiens italiens Enel et espagnol Iberdrola présentent une intégrité jugée « raisonnable ». Aucune entreprise n’atteint un niveau de « haute » intégrité, tandis que l’énergéticien sud-coréen Kepco et le constructeur japonais Toyota sont les plus mal notés.
Le rapport distingue quelques rares bons élèves en termes de mesures mises en place. « Seules les stratégies de réduction des émissions de quatre entreprises incarnent le passage nécessaire des promesses à la mise en oeuvre effective ». Le géant français de l’agroalimentaire Danone s’engage par exemple à réduire significativement les émissions de méthane provenant du lait d’ici à 2030 et à augmenter la part de produits d’origine végétale.
Enel et Iberdrola sont également cités pour avoir « augmenté la capacité installée d’énergies renouvelables ». Le constructeur automobile suédois Volvo investit notamment dans des véhicules à zéro émission.
La fast-fashion dans le viseur
A l’inverse, les entreprises du secteur de la mode sont pointées du doigt. « Aucune des cinq entreprises de mode ne présente de mesures concrètes pour réduire la surproduction et s’éloigner de leur modèle économique de fast-fashion ».
Parmi elles, l’allemand Adidas, qui a certes mis en place des mesures pour augmenter son recours aux énergies renouvelables dans la chaîne d’approvisionnement, mais « à une échelle peu claire ». Même chose pour le géant suédois H & M, qui ne s’est pas engagé non plus pour « réduire la surproduction ».
Quatre entreprises sont même classées comme très mauvais élèves, Toyota, Kepco, le groupe britannique de distribution Tesco et le groupe de mode japonais Fast Retailing (Uniqlo, Comptoir des cotonniers…).
Source AFP
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