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Une température record à la surface des océans , des émissions carbones record avec les incendies au Canada, une température mondiale record en juillet. Derrière tous ces chiffres, une même source. Copernicus, programme européen d’observation de la planète développé pour coordonner et centraliser la collecte de données. Cinq choses à savoir sur cette innovation européenne qui fête cette année ses 25 ans.
1. Un quart de siècle
Le programme doit son nom à l’astronome Nicolas Copernic qui a établi la théorie de l’héliocentrisme en démontrant que la Terre et les planètes tournent autour du soleil. Créé en 1998, Copernicus a à l’origine l’ambition d’assurer à l’Europe un accès indépendant aux connaissances environnementales par le développement de nouvelles technologies d’observation. Il a fallu attendre 2014 pour que le premier satellite, le Sentinel-1 soit mis en orbite. Car l’Union européenne, associée à l’Agence spatiale européenne, avait pour objectif de fabriquer ses propres satellites.
2. Une constellation de sept satellites
Les « Sentinelles », c’est le nom donné aux sept satellites radars qui surveillent la surface de la Terre. Vigies de la Planète bleue, ils se répartissent plusieurs grandes missions : surveiller l’atmosphère et les milieux marins et terrestres, étudier les effets du changement climatique et assurer la sécurité.
Chaque satellite se voit attribuer des tâches propres. Le Sentinel-1, par exemple, surveille les inondations, le trafic maritime, et les tremblements de terre. Le Sentinel-3 analyse la couleur de l’océan et mesure la température à la surface de la Terre et l’épaisseur des banquises et des glaciers.
Mais le réseau ne se limite pas à ces sept satellites. Ils sont assistés d’une vingtaine de satellites européens dépendants d’autres programmes ainsi que de capteurs aériens, terrestres et maritimes installés par les stations météorologiques ou de surveillance de la qualité de l’air. Et Copernicus ne compte pas s’arrêter là : d’autres satellites sont en développement. L’Union européenne ambitionne à terme de disposer d’une flotte de 20 satellites en orbite d’ici 2030.
3. Un large éventail de missions
Les services de Copernicus vont au-delà de la simple observation climatique, et ont une réelle ambition de surveillance environnementale et d’analyse des effets du changement climatique. D’où un panel de domaines d’application très large : l’agriculture, le climat, l’énergie, la biodiversité, la santé publique, le tourisme, l’urbanisation, les transports…
Mais comment sont concrètement exploitées ces données ? Récemment, le satellite Sentinel-2 a contribué à cartographier les glissements de terrain en Italie après les inondations qui ont touché en mai l’Emilie-Romagne . On retrouve aussi Copernicus au Pérou derrière la production d’asperges à destination de l’Europe. Les Sentinelles optimisent les cultures en prévoyant les rendements et l’arrivée à maturité des légumes.
Copernicus se donne aussi pour mission d’étudier la biodiversité. Au Costa Rica, des zones sensibles ont été définies à partir des relevés de pluie et de températures afin d’étudier l’évolution de la végétation et de la faune de ce pays tropical.
4. Un service accessible librement et gratuitement
Copernicus produit 400.000 milliards de données par jour qu’il fournit librement et gratuitement aussi bien aux autorités publiques, qu’aux entreprises et aux citoyens. S’il compte déjà plus de 700.000 utilisateurs aux quatre coins de la planète, le programme cherche désormais à développer des applications directement au service des citoyens. Car à ce jour ce sont essentiellement les pouvoirs publics et les entreprises qui exploitent ses données.
C’est par exemple le cas de la marque de bière Heineken, qui a mobilisé les données spatiales de Copernicus pour faire des projections en Hollande sur les réserves hydriques et leur qualité. Une ressource indispensable à la marque pour brasser ses bières. En Roumanie, les images satellitaires permettent aux autorités locales de surveiller et réguler le trafic fluvial sur le Danube, parfois périlleux à cause des bancs de sable l’été et de glace l’hiver.
5. Un budget annuel d’environ 800 millions d’euros
Sur la période 2014-2020, Copernicus était doté d’un budget de 4,3 milliards d’euros. Et pour les années à venir, l’Union européenne continue à miser sur l’espace. Elle a débloqué 15 milliards d’euros de fonds pour la période 2021-2027, dont 5,8 milliards dédiés exclusivement à Copernicus, soit 800 millions d’euros par an. La France constitue un pays moteur du programme, contribuant à hauteur de 17 % de sa dépense totale.
Ce programme coordonné par la Commission européenne et qui réunit les Etats membres ainsi que la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni, a réussi son pari en devenant une référence mondiale dans l’observation de la planète.
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