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Publié le 22 nov. 2023 à 9:01
Discrètement, nous vivons un nouvel âge d’or du cinéma d’animation. Quelques semaines après l’épatant « Linda veut du poulet » de Sébastien Laudenbach et Chiara Malta, voici Mars Express, film fantastique survolté de Jérémie Périn. On y suit, en l’an 2200, les aventures d’une détective privée alcoolique et attachante. Spécialisée dans la traque des hackers qui résistent à la robotisation du monde, elle ne va pas tarder à avoir besoin de la compétence de ses cibles dans une curieuse affaire de meurtre. Mars Express s’ouvre par une course-poursuite vertigineuse et embraye sur une série de séquences violentes, poétiques ou drôles. Périn déploie un hommage au cinéma qu’il aime, en regardant vers Blade RunnerTerminator, Akira, Robocop… mais il invente surtout son propre monde, tout en nous invitant à réfléchir à l’avenir du nôtre.
Mars Express sort alors que le Forum des Images, à Paris, ouvre son 20e Carrefour du cinéma d’animation. Ce festival de référence permettra, une fois de plus, aux spectateurs de rencontrer des cinéastes et de découvrir des avant-premières des quatre continents. On guettera notamment le saisissant Sky Dome 2123 (vendredi 24, à 20 heures), fable écologique futuriste hongroise de Tibor Banoczki et Sarolta Szabo, où les humains sont transformés en arbres. Le Carrefour 2023 scrute aussi le passé en proposant, dimanche 26 à 21 heures, Planète sauvage, le grand classique de René Lanoux, qui fête cette année son demi-siècle, en bel ancêtre de Mars Express .
Pas si loin de l’animation et de plain-pied dans le fantastique, la collection blu-ray HK vidéo de Metropolitan s’enrichit d’un titre mythique : Zu les guerriers de la montagne magique. L’oeuvre phare du cinéma de Hong Kong célèbre ses 40 ans. Réalisé par Tsui Hark, ce projet unique en son genre déploie un mélange ahurissant de comédie, d’arts martiaux et de mythologie.
Dans un Xe siècle fantasmagorique, on y suit un jeune soldat et un moinillon qui luttent contre un terrible démon. Les poissons se moquent des pêcheurs, un colosse s’accroche à une montagne par la barbe et les sourcils et tous acteurs (dont la superstar Brigitte Lin) traversent le film en apesanteur, virevoltant suspendus à des câbles. Le spectateur se laisse lui aussi emporter dans une expérience qui tient du grand huit ou du train fantôme, labyrinthe d’un film fou, qui nous rappelle que le septième art est né dans les fêtes foraines.
Adrien Gombeaud
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