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L’amélioration des prévisions reflète « un rebond fort de la demande domestique, en particulier de la consommation, après la réouverture » post-Covid mais s’explique aussi par « les nouvelles mesures de soutien récemment annoncées ».
Le Fonds monétaire international (FMI) a revu ce mardi en hausse sa prévision de croissance pour la Chine en 2023, s’attendant désormais à 5,4% sur fond de reprise de la consommation et de récentes mesures de soutien du gouvernement. La précédente prévision était de 5% pour la deuxième économie mondiale, tandis que le FMI a aussi relevé ses attentes pour 2024, prédisant une hausse du PIB chinois de 4,6%, contre 4,2% auparavant.
L’amélioration des prévisions reflète « un rebond fort de la demande domestique, en particulier de la consommation, après la réouverture » post-Covid, a expliqué lors d’une conférence de presse à Pékin la numéro deux du FMI, Gita Gopinath. Elle s’explique aussi par « une croissance plus forte que prévu au troisième trimestre et les nouvelles mesures de soutien récemment annoncées », a-t-elle ajouté.
Le FMI anticipe un secteur immobilier chinois qui va rester faible
Au troisième trimestre, le PIB de la Chine a progressé de 4,9% sur un an, un rythme inférieur à celui du trimestre précédent (+6,3%) mais supérieur aux attentes des analystes grâce à une reprise de la consommation. Les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages, ont ainsi fortement accéléré en septembre (+5,5% sur un an), selon le Bureau national des statistiques (BNS). Le début d’une semaine fériée fin septembre à l’occasion de la fête nationale (1er octobre) a notamment permis au tourisme de rebondir.
La Chine vise « environ 5% » de croissance cette année, après 3% en 2022, ce qui avait été alors l’un de ses taux de croissance les plus faibles en quatre décennies. Le pays a été pénalisé par près de trois ans de fermeture au monde, en raison des importantes restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid. Mais il veut désormais relancer son économie. Fin octobre, Pékin a annoncé l’émission d’obligations souveraines d’une valeur de 1.000 milliards de yuans (130 milliards d’euros) afin de stimuler les dépenses d’infrastructure.
Le gouvernement a également mis en place des mesures de relance ciblées pour divers secteurs, en particulier le marché immobilier en difficulté. Mardi, Gita Gopinath a toutefois prévenu que le FMI s’attendait à ce que « le secteur immobilier reste faible et la demande externe modérée ». Les autorités chinoises doivent en effet faire face à des turbulences dans le secteur immobilier, qui a longtemps représenté un quart du produit intérieur brut du pays, fait vivre des milliers d’entreprises et constitue une source majeure d’emplois.
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