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Publié le 24 sept. 2023 à 15:04Mis à jour le 24 sept. 2023 à 17:52
L’accord avait été arraché dans les dernières heures de négociations à la COP27. Au bout de la nuit, les pays du monde entier réunis à Charm el-Cheick en novembre 2022 s’étaient entendus pour créer un fonds dédié aux « pertes et dommages » afin d’aider financièrement les pays touchés par les dégâts irréversibles causés par le réchauffement climatique. Mais, à moins de dix semaines maintenant de la prochaine grand-messe sur le climat qui a lieu cette année à Dubaï, beaucoup reste à faire avant que ce fonds fonctionne.
Qui l’abondera ? Quels seront les arrangements financiers ? Qui pourra en bénéficier ? Des questions cruciales ne sont pas tranchées, alors que le comité qui a été chargé de penser le fonctionnement du fonds, qui se réunira une dernière fois en octobre, doit faire des recommandations à la COP28 pour qu’elles soient débattues en vue d’une adoption. Le temps presse, donc.
Une « montagne à gravir »
Vendredi, la plupart des pays conviés à une réunion ministérielle sur les pertes et dommages, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, pour tenter d’avancer sur ce sujet régulièrement source de tension entre les Etats du Nord et du Sud , ont appelé à conclure les négociations de ce comité avant la COP. Mais la rencontre new-yorkaise a laissé nombre d’observateurs sur leur faim.
Il reste « une « montagne à gravir » considérable pour rendre le fonds opérationnel d’ici à la COP28 en décembre », a estimé Harjeet Singh, le responsable de la stratégie politique mondiale de Climate Action Network (CAN), réseau qui regroupe 1.900 ONG dans le monde. Sur Twitter, l’activiste a déploré une « stagnation décourageante ». « Nous sommes à moins de dix semaines de la COP28 et l’opérationnalisation du fonds sera déterminante pour la réussite » de la conférence, a-t-il avancé.
Pour cela, les gouvernements devront notamment trouver un terrain d’entente sur la liste des bénéficiaires du fonds. Les textes de la COP27 évoquent les pays « particulièrement vulnérables », sans définition précise.
Mais, quand certains plaident pour que tous les pays en développement qui subissent des dégâts puissent y avoir accès, d’autres pays souhaitent orienter les efforts vers « ceux qui en ont le plus besoin ». « Les ressources doivent aller vers les plus vulnérables, en priorité les petites îles et les pays les moins avancés », a ainsi défendu au nom de la France la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, vendredi, à New York.
Besoins financiers énormes
Comment alimenter les caisses, qui doit mettre la main au portefeuille… Là encore, les discussions vont devoir se poursuivre. Fait certain, les besoins financiers sont énormes : le coût économique des pertes et dommages a été évalué dans une étude de 2018 entre 290 et 580 milliards de dollars par an pour les pays en développement d’ici à 2030, selon la Fondation Heinrich Böll.
Plusieurs pays poussent pour élargir la base des donateurs, notamment à de grands émergents. « Nous devons mobiliser toutes les ressources possibles pour alimenter ce fonds », a fait valoir Agnès Pannier-Runacher, évoquant « toutes les solutions innovantes » (de financement). Mais, a-t-elle ajouté, « tous les pays qui ont la capacité d’en fournir doivent participer. En particulier ceux qui contribuent de manière importante aux émissions mondiales actuelles ».
Le fonds ne peut pas être un « compte bancaire vide » a prévenu la présidence de la COP28 en conclusion des débats, vendredi. En insistant pour qu’il soit capitalisé peu après le grand rendez-vous de Dubaï.
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