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Publié le 16 sept. 2023 à 14:43
La Californie veut faire appliquer le principe du pollueur payeur. L’Etat a ainsi engagé des poursuites judiciaires contre cinq des plus grosses compagnies pétrolières au monde, rapporte le New York Times. Le « Golden State » (l’Etat doré) veut faire payer les majors pétrolières qui ont causé des milliards de dollars de dégâts et trompé l’opinion en minimisant les risques pour le climat dus aux énergies fossiles.
La plainte au civil a été déposée auprès de la Cour supérieure de San Francisco contre Exxon Mobil, Shell, BP, ConocoPhillips et Chevron, qui a son siège en Californie. L’American Petroleum Institute est également visé, ajoute le New York Times. Le but de cette action est ainsi de créer un fonds afin de couvrir les futurs dommages causés dans cet Etat, victime de feux de forêt, inondations et autres phénomènes extrêmes alimentés par le réchauffement planétaire.
« Pendant plus de cinquante ans, Big Oil (l’ensemble des géants du secteur, NDLR) nous a menti, cachant le fait qu’ils savaient depuis longtemps combien les énergies fossiles qu’ils produisaient étaient dangereuses pour notre planète », a déclaré le gouverneur de l’Etat, Gavin Newsom, dans un communiqué. « La Californie agit pour que les gros pollueurs rendent des comptes », ajoute-t-il, en confirmant les plaintes révélées par le New York Times.
Accusées de désinformation
Ces compagnies et leurs associés ont « intentionnellement minimisé les risques posés par les énergies fossiles à la population, alors qu’elles avaient connaissance du fait que leurs produits pouvaient conduire à un réchauffement climatique significatif », cela depuis les années 1950, souligne la plainte.
Cette action est la plus importante poursuite judiciaire visant les sociétés pétrolières, gazières et charbonnières pour leur rôle dans le changement climatique. Mais ce n’est pas la première puisque de nombreuses autres ont déjà été initiées par des villes, des comtés ou même des Etats américains.
Pour l’heure, les compagnies n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP. Elles avaient, jusqu’à présent, souvent cherché à contrer les attaques en jouant sur la procédure pour éviter des procès. Mais en mai dernier, la Cour suprême américaine a dans deux cas refusé d’examiner un appel, laissant de ce fait les plaintes suivre leur cours en justice.
Les poursuites s’inspirent de celles engagées avec succès contre les géants du tabac, ou contre l’industrie pharmaceutique dans le cas de la prolifération des opioïdes.
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