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Michèle Tabarot, qui défend la fin d’un accord migratoire entre la France et l’Algérie, s’est vu rappeler son histoire familiale par la gauche ce jeudi à l’Assemblée nationale. Cette très proche d’Éric Ciotti est la fille de l’un des fondateurs de l’OAS.
Des échanges très tendus à l’Assemblée. En plein débat sur la fin de l’accord entre l’Algérie et la France sur les questions migratoires, la députée Michèle Tabarot a été interpellée sur son père par des députés écologistes et La France insoumise.
« J’ai été mise en cause de façon assez honteuse pendant cette matinée », a lancé la rapporteure Les Républicains de cette proposition de résolution.
« Vous êtes les amis du Hamas »
« Je suis fière de mon histoire familiale, je n’ai pas de leçon à recevoir de votre part. Vous étiez les amis du FLN et vous êtes aujourd’hui les amis du Hamas », a encore tancé cette très proche d’Éric Ciotti, deux mois jour pour jour après le début des attaques terroristes en Israël.
Cette députée des Alpes-Maritimes fait partie des figures des LR qui défendent la fin du traité entre Paris et Alger qui confère un statut particulier aux conditions de circulation, de séjour et d’emploi des ressortissants Algériens en France.
Par ses mots, Michèle Tabarot fait référence à un communiqué de presse de La France insoumise diffusé peu après les attaques du 7 octobre en Israël, qui a évoqué « les crimes de guerre » du Hamas sans qualifier l’organisation de terroriste. Le front national de libération (FLN) en Algérie a œuvré à la décolonisation de l’Algérie en multipliant les attaques contre l’armée française dans les années 1950.
« Un texte défendu par les héritiers des tortionnaires de l’Algérie »
Près de 60 ans après l’établissement d’un accord entre Paris et Alger, la droite appelle à revenir sur cet accord qui facilite le regroupement familial tout en étant moins-disant pour les étudiants.
Mais le profil de Michèle Tabarot choque à gauche. Cette députée est la fille de Robert Tabarot, l’un des membres fondateurs du Front d’Algérie française et l’un des chefs de l’OAS (organisation de l’armée secrète) à Oran, une organisation clandestine qui a défendu la présence française en Algérie.
Ce collectif considéré comme terroriste par Charles de Gaulle a notamment tué plusieurs personnes et organisé le putsch des généraux à Alger.
« Il est impensable de voter un texte défendu par une descendante de l’OAS, et applaudi par les héritiers des tortionnaires de l’Algérie », a ainsi lancé à la tribune la députée écologiste Sabrina Sebaihi, en visant les députés RN.
« Vous rejouez à l’infini la guerre d’Algérie »
Michèle Tabarot a été pendant plus de 20 ans la maire du Cannet (Alpes-Maritimes), une ville qui compte de nombreux rapatriés d’Algérie et leurs descendants.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, elle avait lutté contre la « repentance mémorielle » et avait été l’une des farouches défenseuses d’un projet de loi qui défendait l’inscription dans les programmes scolaires du « rôle positif de la présence française » en Afrique du Nord.
« Vous rejouez à l’infini la guerre d’Algérie. Vous flattez le vent mauvais de la xénophobie et du racisme, en espérant en tirer on ne sait quel bénéfice électoral inavouable », a regretté de son côté le député LFI Bastien Lachaud.
Accusé par l’insoumis Sébastien Delogu d’avoir une famille qui « a colonisé l’Algérie », Michèle Tabarot a demandé dans la foulée « des sanctions ».
La proposition de résolution des LR pour revenir sur cet accord migratoire a été largement rejetée avec 151 voix et 114 voix pour.
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