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Publié le 2 oct. 2023 à 10:29
Le « soft power » américain a encore de beaux jours devant lui en Russie. La projection du film Barbie, vecteur de la culture américaine par excellence, est officiellement interdite par les sanctions occidentales. Mais les habitants se pressent en nombre pour, malgré tout, voir en cachette le film inspiré par l’icône qui a dépassé la barre du milliard de dollars d’entrées.
« Je suis dans un centre commercial de Moscou. Une maison rose géante a été érigée à côté de l’aire de restauration. À l’intérieur : des meubles roses, du pop-corn rose et des découpes en carton grandeur nature de Barbie et Ken rayonnants jusqu’aux oreilles », raconte Steve Rosenberg, éditeur de la BBC en Russie.
Le journaliste constate que le film Barbie attire les foules au multiplexe d’en face, malgré les sanctions occidentales. Après la déclaration de guerre en l’Ukraine par la Russie, plusieurs studios hollywoodiens ont en effet cessé de diffuser leurs films en Russie. « Mais des copies non autorisées circulent et sont doublées en russe », témoigne la BBC.
Ainsi, le journaliste de la BBC raconte que les spectateurs venus voir le film affirment, sourires aux lèvres, qu’ils ont assisté à la projection d’un obscur film russe de 15 minutes. Même argument de la part des cinémas qui, pour éviter les problèmes de licence, vendent des tickets pour des courts métrages russes et projettent le film de Greta Gerwig en avant-première.
Culture contre la propagande Russe
En revanche, la situation n’amuse pas les autorités russes. Le ministère de la Culture a affirmé que le film Barbie n’est « pas conforme aux buts et objectifs définis par notre président pour préserver et renforcer les valeurs morales et spirituelles traditionnelles russes ». Interrogée par le média britannique, l’ex « agente » russe Maria Butina estime de son côté qu’il n’y a rien de positif de ce film. La députée à la Douma confie à la BBC qu’elle a « déposé plusieurs demandes auprès des cinémas pour leur demander sur quelles bases ils projetaient le film ».
Le journaliste rétorque que cette interdiction est liée au fait que « la Russie a envahi l’Ukraine ». La femme politique répond que « la Russie sauve l’Ukraine et sauve le Donbass ». Un discours fréquent de la part des dirigeants russes, écrit le journaliste britannique. Ils « affirment que ce sont l’Amérique, l’OTAN et l’Occident qui utilisent l’Ukraine pour faire la guerre à la Russie », ajoute Steve Rosenberg. Une rhétorique qui se trouve donc parfois en butte à l’attrait des Russes pour la culture américaine.
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