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Le besoin en investissements de prévention augmente. Surtout pour l’enjeu du très redouté phénomène de retrait-gonflement des sols argileux qui fissure les maisons.
La multiplication des catastrophes naturelles va exiger davantage de moyens, tant pour la prévention que pour assurer les dégâts, estime Edouard Vieillefond, directeur général de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dans une interview à l’Argus de l’assurance. Commentant l’augmentation annoncée de la surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles – dit « Cat Nat », déficitaire depuis 2015 -, de 12 à 20% pour les contrats habitation le 1er janvier 2025, Edouard Vieillefond rappelle qu’il préconisait un passage à court terme à au moins 19%, « puis une évolution régulière jusqu’à au moins 22% ».
La Caisse centrale de réassurance, une institution publique, gère ce régime en délivrant aux assureurs une couverture de réassurance illimitée lorsque l’état de catastrophe naturelle est déclaré. Le régime Cat Nat va être davantage mis à contribution en raison de « l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements catastrophiques », prédit-il, s’inquiétant dans ce contexte de la « tendance à stagner » de la dotation du Fonds de prévention des risques naturels majeurs.
Le RGA menace 11 millions de maisons
Or, « le besoin en investissements de prévention augmente au moins aussi vite que les sinistres », souligne-t-il. En particulier, l’enjeu du très redouté phénomène de retrait-gonflement des sols argileux (RGA), dangereuse alternance de sécheresse et de réhydratation qui fait se fissurer les bâtiments, est selon lui « monstrueux », et « se chiffre en centaines de milliards d’euros ».
Le RGA menace 11 millions de maisons individuelles en France, mais « il n’y a de consensus ni sur les techniques de réparation, ni sur celles de prévention. » « Certaines zones, on le sait, vont devenir inassurables », rappelle Edouard Vieillefond, citant des régions de montagne menacées par la formation de lacs glaciaires, des littoraux subissant le recul du trait de côte ou des lits de rivières exposés aux inondations. « Elles sont heureusement rares mais elles ne sont aujourd’hui, en pratique, plus constructibles ni assurables », relève-t-il. Il faut selon lui une cartographie des risques à jour et validée par l’Etat.
Edouard Vieillefond n’exclut pas d’ajouter dans les catastrophes naturelles certains périls, comme les grosses tempêtes, qui en sont actuellement exclus. Il cite en premier « le péril grêle ». L’ancien assureur Thierry Langreney a été chargé par le gouvernement d’une étude sur l’assurabilité des risques climatiques. Il doit rendre sa copie dans les prochaines semaines.
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