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La réunion de ce jeudi entre l’actuelle et la future direction de Casino et les syndicats a augmenté les craintes de ces derniers concernant de possibles destructions d’emploi consécutives aux cessions de magasins.
La direction de Casino et l’équipe des repreneurs ont précisé leur projet aux syndicats ce jeudi. Les repreneurs assurent qu’ils vont maintenir le siège de Saint-Étienne mais ils n’ont pas convaincu.
« L’objectif, c’est de vendre les hypermarchés, les supermarchés et les entrepôts, qui perdent trop d’argent à leurs yeux », résume à BFM Business Jean Pastor, l’un des porte-parole de l’intersyndicale de Casino.
Il sort d’un rendez-vous à Paris avec des membres de l’actuelle direction du groupe, Denis Olivennes, qui représente Daniel Kretinsky, et Philippe Palazzi, futur directeur général. 52 Géants (hypermarchés) et 291 supermarchés sont concernés par ce plan.
Selon le représentant des salariés, il y a 18.000 personnes dans les magasins, 2.500 dans les entrepôts et 4.000 dans les deux sièges. Il explique que, lors de cette réunion, l’équipe des repreneurs a été plutôt directe. « Denis Olivennes n’a pas tourné autour du pot », raconte t-il. Les repreneurs « ont dit qu’ils allaient tout faire pour atténuer », mais « sans laisser beaucoup d’espoir ».
Crainte d’une « casse sociale »
D’après Jean Pastor, il a été confirmé aux syndicats ce jeudi après-midi que « des marques d’intérêt avaient été reçues, de la part de quelques enseignes concurrentes ». Serge Papin, administrateur d’Auchan, a confirmé il y a quelques jours sur BFM Business qu’une offre conjointe de reprise avait été faite avec le Groupement Les Mousquetaires, maison-mère d’Intermarché, pour la totalité des hypermarchés et des supermarchés restant chez Casino. Il a aussi assuré que l’emploi serait préservé. Une promesse qui ne convaint pas le porte-parole de l’intersyndicale.
« On ne sait pas l’ampleur, mais il va y avoir de la casse sociale », redoute-t-il. Il craint notamment le passage en franchise d’un certain nombre d’hypermarchés.
L’intersyndicale rassemblant les cinq organisations représentatives des salariés de Casino (FO, CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC) a dit craindre « une casse sociale sans précédent sur les sièges et la logistique » jeudi après une réunion avec la direction de l’entreprise et des représentants de ses repreneurs.
Inquiétude pour le siège de Saint-Étienne
Au coeur des inquiétudes des syndicats se trouve aussi le devenir du siège historique de Saint-Étienne, où travaillent 2.000 personnes, en charge des supermarchés et des hypermarchés notamment. Les repreneurs ont encore une fois assuré aux syndicats qu’ils voulaient maintenir ce siège. « À quoi ça sert si c’est une coquille vide? », s’interroge Jean Pastor, qui explique que cette situation aura aussi des conséquences sur le tissu économique de Saint-Étienne, où le groupe est implanté depuis 125 ans.
L’hypothèse d’y transférer les équipes de Franprix et de Monoprix, qui resteraient dans le giron du groupe, n’est pas réaliste, selon lui. « Derrière les tableaux Excel des consultants, aussi sérieux soient-ils, il y a des hommes et des femmes, qu’on ne fait pas déménager comme ça d’une région à une autre », nous expliquait récemment une source proche du dossier.
D’après Jean Pastor, l’équipe des repreneurs, qui doit prendre les rênes de Casino en mars prochain, étalerait ce projet de cessions sur un an et un calendrier de rendez-vous a été établi avec les syndicats. L’intersyndicale, qui a déjà déposé un préavis de grève jusqu’au 31 décembre, prévoit de se réunir ce vendredi, pour évoquer la suite. Contactées par BFM Business, l’équipe de Daniel Kretinsky et l’actuelle direction de Casino n’ont, pour l’instant, pas répondu à nos sollicitations.
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