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Le Salon de l’agriculture débute ce samedi 24 février, avec une première journée marquée par la visite d’Emmanuel Macron. Connaissez-vous bien les agriculteurs de votre région? À partir des statistiques officielles, BFMTV.com vous propose un portrait de la France agricole.
C’est l’événement incontournable pour les éleveurs, céréaliers, maraîchers… Le Salon de l’agriculture ouvre ses portes ce samedi 24 février à Paris. Le président de la République Emmanuel Macron est très attendu dans un contexte de crise pour la filière, mobilisée depuis la mi-janvier pour réclamer notamment un assouplissement des normes et une meilleure rémunération.
« Il n’y a pas de pays sans paysans, pas de France sans agriculture », a assuré le Premier ministre Gabriel Attal mercredi, au moment d’annoncer de nouvelles mesures en faveur du secteur agricole.
Mais, à quoi ressemble l’agriculture en France aujourd’hui? Selon les dernières données du recensement agricole publiée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, on dénombre 389 800 exploitations agricoles en activité en 2020, soit près de 100.000 de moins que dix ans plus tôt.
Cultures céréalières, élevages, maraîchages, horticulture ou encore viticulture… Les données soulignent également le large éventail des types d’agriculture qui coexistent en France, comme le montre la carte ci-dessous. Tapez le nom de votre commune pour connaître la production la plus importante.
Cette carte fait apparaître plusieurs spécificités régionales: les cultures céréalières qui encerclent entièrement, l’Ile-de-France, les élevages bovins présents dans le centre de la France et sur le quart nord-est, les ovins davantage répartis les massifs montagneux et les volailles et porcins en Bretagne.
Une combinaison de facteurs qui remontent au 19e siècle
Cette spécialisation est le fruit de décennies de travail des agriculteurs. « Au 19e siècle, on note d’abord le développement de la polyculture qui visait à la base l’autosuffisance de la famille paysanne », explique le géographe Jean-Paul Charvet à BFMTV.com. « La France n’est rentrée dans un modèle de production intensive qu’après la seconde guerre mondiale », développe le professeur à l’université de Paris-Ouest .
Dans la seconde moitié du 20e siècle, les coopératives et les entreprises ont largement influencé la spécialisation territoriale de la production entre les régions. « Les spécialisations qui existaient ont été renforcées par la mise en place de ces structures de commercialisation mais aussi des structures de conseils aux agriculteurs », précise Jean-Paul Charvet.
L’élevage en perte de vitesse?
Néanmoins, les frontières agricoles ont tendance à bouger ces dernières années. « On observe un recul de l’élevage au profit des grandes cultures », explique Karine Daniel, spécialiste d’économie agricole et chercheuse associée à l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). « Ce qui est lié entre autres à des effets de disponibilités de la main-d’œuvre et de contraintes de travail qui sont très dures dans le secteur de l’élevage ».
Dans certaines régions, les aides publiques peuvent peser dans la balance pour maintenir des productions historiques, malgré une compétition accrue. Exemple avec l’élevage porcin, encore très associé à la Bretagne.
« Aujourd’hui, elle est très concurrencée par l’Espagne ou l’Allemagne », observe Karine Daniel. « Tandis que les pays de tradition d’élevage comme les Pays-Bas ou le Danemark ont tendance à réduire leur production animale sous la contrainte environnementale. »
Pas sûr donc que cette carte de la France agricole perdure longtemps. Les problèmes de sécheresse, la pénurie de main-d’œuvre, les changements d’habitude des consommateurs ou encore les différences de rémunération entre les différents types d’agriculture pourraient bien bouleverser le paysage agricole français dans les décénnies à venir.
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