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(BFM Bourse) – La banque britannique estime que la société présente une belle histoire au marché à un prix attrayant. Les réductions de coûts et le virage vers les MDD sont autant de forces pour le groupe à un moment où la grande distribution entre dans une phase de désinflation.
Carrefour ne se trouve pas vraiment en tête de gondole du CAC 40. Depuis le début de l’année, l’action du groupe de grande distribution prend 3% quand l’indice parisien avance de 8,9% sur la même période. Même s’il convient de souligner que la société dirigée par Alexandre Bompard avait bien limité la casse l’an passé (-2,9% quand le CAC 40 avait perdu 9,5%).
Peut-être toutefois que le meilleur est à venir. C’est en tout cas ce que pense la banque HSBC dans une note publiée jeudi et dans laquelle l’établissement a réitéré son opinion à l’achat et son objectif de cours à 22 euros. Ce qui a permis à l’action Carrefour de prendre 1% jeudi, le titre gagnant encore 0,2% par ailleurs ce vendredi à 16,09 euros.
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Certes, Carrefour a récemment vu ses parts de marché s’effriter en France, selon les trois plus récentes éditions du classement établi par Kantar Worldpanel, en raison de la bonne dynamique de Leclerc. Mais pour la banque, cela ne marque pas pour autant une tendance, d’autant que le net promoter score (NPS), indicateur permettant de mesurer la satisfaction et la fidélité de la clientèle, « ne montre aucun signe de détérioration, ce qui est rassurant », juge-t-elle.
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Les MDD, des « armes stratégiques »
Alors que l’envolée des prix alimentaires semble avoir atteint un pic, le secteur se dirige vers la « désinflation » (un tassement de l’inflation) plutôt que la déflation (baisse des prix). HSBC s’attend ainsi à ce que l’inflation des prix alimentaires s’inscrive à 8-9% à la fin de l’année (contre 9,6% en septembre), puis entre 2% et 5% en 2024.
« Nous ne nous attendons pas à une déflation, car le niveau des coûts énergétiques et du Brent reste élevé, ce qui aura un impact sur les fournisseurs, et contribuera à une modeste inflation alimentaire », explique la banque.
Dans ce contexte, Carrefour « est en bonne position pour faire face à désinflation », considère-t-elle. « Alors que la concurrence s’intensifie et que la pression sur le pouvoir d’achat augmente, il est de plus en plus important pour Carrefour de se concentrer sur les prix, la valeur et la qualité (en particulier pour les marques de distributeurs) en tant qu’éléments clés de sa stratégie », juge-t-elle.
L’une des cartes maîtresses de Carrefour reste les marques distributeurs, qui ont vocation à monter en puissance. Ces marques ont représenté 33% des ventes de la société dans l’alimentaire en 2022, 35% au premier semestre, et le groupe vise un chiffre de 40% en 2026. Mais HSBC pense que le groupe peut aller encore plus loin.
Ce qui s’avère déterminant dans la mesure où ces marques offrent de multiples avantages pour les distributeurs. « Les marques de distributeur sont des armes stratégiques en termes de différenciation et de fidélisation et constituent des outils clés pour améliorer l’image de la marque et du prix. Elles offrent une marge de manœuvre beaucoup plus importante pour réduire les prix, alors que les marques nationales ont besoin de temps pour se rattraper », développe HSBC.
Carrefour a récemment renforcé son offre, notamment dans l’entrée de gamme, avec les marques Simpl et Classic, qui ont gagné des parts de marchés et affichent des prix entre 6% et 10% plus faibles que les produits de Lidl tout en étant plus visibles en rayons.
Le Brésil va se muer en vent favorable
Autre atout dans la manche de Carrefour: son programme de réductions des coûts, avec 4 milliards d’euros qui doivent être économisés sur la période 2023-2026. Ce via notamment la montée en puissance de ses centrales d’achat au niveau européen, l’accélération du modèle de franchise dans ses magasins (90% des nouvelles ouvertures se feront sous franchise, souligne HSBC) ou encore en cristallisant la valeur de ses actifs immobiliers.
Ce qui devrait permettre, selon la banque, d’accroître la marge opérationnelle en France de 20 points de base (0,2%) en France cette année à 2,4%.
En dehors de la France, HSBC considère que le Brésil (pays qui représente plus de 20% des ventes du groupe), devrait constituer un « vent porteur » pour l’action à compter du troisième trimestre. Ce car les importants coûts d’intégration (comme des conversions de magasins) liés au rachat de Grupo Big, acquis l’an passé par Carrefour Brésil, appartiennent désormais au passé. La rentabilité de la société dans le pays lusitanophone devrait ainsi se redresser, HSBC anticipant une marge opérationnelle de 5,4% au second semestre 2023, soit une progression de 100 points de base sur un an.
Au final, Carrefour présente une « equity story », c’est-à-dire l’histoire que raconte une société au marché pour lui plaire, « attrayante » à « un prix bas », l’action s’échangeant avec une décote d’environ 30% par rapport à sa moyenne de long terme.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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