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(BFM Bourse) – La banque américaine a entamé ce mercredi le suivi de la valeur avec une recommandation à « surpondérer » et un objectif de cours à 21 euros. La banque apprécie notamment la politique de rachats d’actions de la société et ses initiatives stratégiques.
« Cash is king » (« le cash est roi ») tel est le titre de la note de recherche de Morgan Stanley sur Carrefour. La banque américaine a initié ce mercredi sa couverture sur le titre du distributeur avec un conseil à « surpondérer » – l’équivalent d’achat chez la banque – et un objectif de cours à 21 euros.
Ce qui porte naturellement l’action Carrefour qui progresse de 3,1% en début d’après-midi ce mercredi, à 17,30 euros, signant la plus forte progression du CAC 40.
La banque détaille les ingrédients de la bonne recette boursière du groupe. En premier lieu, l’établissement met en avant la génération de trésorerie et le retour à l’actionnaire.
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La conversion de résultat brut d’exploitation (Ebitda) en flux de trésorerie de Carrefour a nettement progressé au cours de ces dernières années, au point d’être désormais au niveau de celle du belge Ahold Delhaize et du britannique Tesco. Surtout, Morgan Stanley souligne que là où Ahold Delhaize et Tesco n’ont, malgré leur forte génération de cash, pas augmenté leurs enveloppes de rachats d’actions, Carrefour l’a au contraire relevé, passant de 700 millions d’euros en 2021, à 750 millions en 2022 puis 800 millions d’euros prévus cette année.
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Du champ sur les rachats d’actions
Selon Morgan Stanley, Carrefour devrait être en mesure d’encore d’accroître le pourcentage du cash (le flux de trésorerie libre) rendu à ses porteurs. Elle estime qu’il devrait dépasser les 100% en 2023 et 2024, contre 82% en 2022.
La banque considère en conséquence que le retour à l’actionnaire chez Carrefour devrait croître bien plus fortement chez le français que chez ses comparables sur les trois prochaines années.
Elle s’attend à ce que l’enveloppe de 800 millions d’euros de rachats d’actions prévue cette année soit relevée à 1 milliard d’euros, notamment parce que Carrefour doit encore recevoir, cette année, le produit de cessions de sa participation de 60% dans Carrefour Taïwan, de 1 milliard d’euros.
Et à moyen terme, elle estime que ces montants de rachats d’actions devraient se maintenir à 1 milliard d’euros par an, représentant donc 3 milliards d’euros sur les trois prochaines années, ou 35% de la capitalisation boursière de Carrefour. Le retour à l’actionnaire dépasserait en moyenne 40% de son allocation de capital entre 2023 et 2025, alors qu’il n’était que de 5% en 2019, et 33% en 2022.
Comme l’action de Carrefour évolue à des multiples dépréciés, ces rachats d’actions entraîneront une relution (une amélioration) importante du bénéfice par action, permettant à Carrefour de « délivrer la meilleure valeur dans le secteur. », estime l’établissement. La banque calcule que les rachats d’actions de 2023 se traduiront par une amélioration de 9% du bénéfice par action. Au passage, Morgan Stanley note aussi que l’action Carrefour s’avère » bon marché », s’échangeant avec une décote de 15% par rapport à sa moyenne de long terme sur la base des bénéfices attendus.
Le Brésil redeviendra un moteur
Morgan Stanley estime par ailleurs que le Brésil devrait se transformer en vent favorable pour l’action Carrefour, alors que ce marché pénalise pour l’heure le groupe. Carrefour Brésil, détenu à plus de 70% par l’entreprise française, a pâti de l’inflation alimentaire, d’une forte compétition, mais aussi de coûts liés à l’intégration de Grupo BIG, racheté l’an passé. Ces coûts incluent notamment des conversions de magasins.
L’établissement considère que le deuxième trimestre marquera un creux (avec la fin des conversions d’enseignes Grupo BIG prévue à la fin du mois de juin) au-delà duquel le Brésil redeviendra un moteur de croissance de l’Ebitda de Carrefour. La banque anticipe ainsi une progression de plus de 50% des bénéfices de Carrefour Brésil en 2024. Elle apprécie au passage la position dominante d’Atacadao, marque phare de Carrefour au Brésil, dans le cash & carry (une forme de vente s’apparentant au commerce de gros pratiquée en France par Costco par exemple) un segment qu’elle voit gagner des parts de marché face à la distribution traditionnelle.
Plus largement, Morgan Stanley estime que Carrefour peut s’appuyer sur plusieurs leviers stratégiques contenus dans son plan 2026 et présentés en novembre dernier. Elle cite comme exemple es économies de coûts de 4 milliards d’euros visées par le groupe à horizon 2026, ce qui permettra d’absorber l’inflation de l’énergie et des salaires.
Des ambitions sur les marques distributeurs
Le distributeur entend notamment mutualiser ses achats marchands au niveau européen à l’horizon 2026. La société vise un taux de 50% des achats dans les produits de grande consommation (contre 0% en 2022), grâce à la création d’une centrale d’achat européenne à destination de ses grands fournisseurs internationaux, appelée Eureca, de 30% dans les produits frais (contre 10% en 2022) et de 70% dans le non-alimentaire (contre 20% en 2022). Si Morgan Stanley perçoit des risques d’exécution sur cette initiative, elle juge également que ce projet, s’il est couronné de succès, permettrait de réaliser des économies « significatives ».
Morgan Stanley apprécie aussi l’ambition affichée par Carrefour d’enregistrer 40% de ses ventes alimentaires en 2026 dans ses marques distributeurs, contre 33% en 2022, ce qui améliorera l’efficacité financière du distributeur, selon la banque.
La banque voit par ailleurs des signes montrant que le plan stratégique fonctionne déjà, avec notamment un avantage compétitif fort dans les produits frais où elle estime que Carrefour rivalise avec le nec plus ultra du secteur, à savoir Leclerc. La perception de ses produits auprès des clients sur différents critères (prix, choix, promotions) s’améliore par ailleurs. Ce qui a permis l’an passé à Carrefour d’engranger des gains de parts de marché. « Carrefour améliore sa position concurrentielle en France », résume la banque.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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