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(BFM Bourse) – L’inventeur du premier cœur artificiel s’attend à une accélération de son activité cette année, après un exercice 2023 décevant. En attendant, Carmat prévoit de lancer très prochainement une levée de fonds lui permettant d’étendre son horizon financier au-delà de la fin du mois.
Carmat fait le bilan d’une année 2023 qui a été perturbée par de multiples retards sur les implantations d’Aeson, son cœur artificiel.
La société fondée en 2008 a publié ce lundi matin son point d’étape 2023. Le concepteur de cœurs artificiels a indiqué avoir franchi le seuil de 50 implantations dans 8 pays depuis la première opération en décembre 2013. Si on se concentre uniquement sur l’année 2023, Carmat a réalisé 17 implantations, dont 11 sur les trois derniers mois de l’année écoulée.
Un cru 2023 décevant
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La vente de ces 17 coeurs artificiels correspond à un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros sur l’année 2023. En valeur, le compte n’y est donc pas. La société a en effet manqué son objectif de réaliser un chiffre d’affaires de l’ordre de 4 à 6 millions d’euros. Cette cible avait été abaissée fin septembre 2023, après que la société a dégagé des revenus plus faibles que prévu au premier semestre à 600.000 euros, et correspondait alors à la vente de trois cœurs Aeson.
Surtout, Carmat est bien loin de ses objectifs communiqués en janvier 2023. L’entreprise française anticipait encore des revenus compris entre 10 millions et 13 millions d’euros pour 2023. Mais des retards de productions de son coeur artificiels sont venus perturber les ambitions du concepteur du coeur artificiel.
Alors, l’année 2024 sera une année de reconquête pour Carmat. La société annonce des perspectives ambitieuses, alors que la société compte atteindre à partir de cette année une capacité de production de 500 cœurs artificiels par an.
Carmat compte ainsi finir l’année 2024 avec un chiffre d’affaires compris entre 14 à 20 millions d’euros. « Cet objectif suppose une forte accélération des implantations en 2024, avec un quasi doublement (estimé) de la cadence d’implantation trimestrielle par rapport au quatrième trimestre 2023 », avance Invest Securities. Le groupe table sur la formation d’une cinquantaine d’hôpitaux d’ici fin 2024, sur 30 implantations dans le cadre de l’étude EFICAS.
Pour rappel, cette étude vise à démontrer l’efficacité et la sécurité du cœur artificiel total Carmat chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque biventriculaire irréversible comme pont à la transplantation, et sa supériorité par rapport aux traitements existants pour la même population de patients cible en termes de coût et d’efficacité. Un des objectifs de l’étude EFICAS est la collecte des données médico-économiques et l’obtention du remboursement du dispositif, notamment en France.
Avec cette montée en cadence progressive, Carmat maintient son objectif de soumission à la FDA (Food and Drug Administration, l’autorité sanitaire américaine) d’ici fin 2026, de son dossier visant l’obtention d’une autorisation lui permettant de démarrer la commercialisation d’Aeson aux Etats-Unis en 2027. Dans une note publiée fin octobre, Degroof Petercam estimait que le cœur artificiel Aeson pourrait générer à terme un pic de chiffre d’affaires de 750 millions d’euros. La société précise aussi ce lundi qu’elle compte atteindre le seuil de rentabilité en 2027.
Une augmentation de capital cruciale
Mais cette montée en charge de la production souhaitée par la société française implique des ressources financières supplémentaires. Mi-octobre, le groupe avait bouclé une augmentation de capital de 7 millions d’euros auprès de plusieurs actionnaires historiques. Or, cet appel au marché n’assurait son horizon financier que jusqu’à la fin de ce mois. Carmat n’a donc plus d’argent dans les caisses, et a besoin d’au moins 50 millions d’euros pour assurer son activité sur les 12 prochains mois. Soit 40% de la capitalisation de Carmat, qui est à ce jour de 120 millions d’euros.
La situation financière est donc critique pour la société qui est contrainte de faire un nouvel appel au marché, lui permettant d’assurer une visibilité au-delà de la fin du mois. Carmat donnera de plus amples précisions dans un communiqué de presse dédié.
L’inventeur du premier cœur artificiel tente donc de trouver des solutions pour ne pas se retrouver asphyxié. Vendredi, Carmat avait annoncé un accord de principe avec la Banque européenne d’investissement sur les modalités de remboursement d’un prêt contracté en 2018.
A la Bourse de Paris, Carmat limite son repli à 4,9% vers 11h45 après avoir plongé de plus de 10% en matinée. Depuis le début de l’année, le titre cède 24,5%.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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