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(BFM Bourse) – Sans Wall Street, son traditionnel repère fermé pour un jour férié, la Bourse de Paris a entamé la semaine en nette baisse après des propos restrictifs d’un membre de la BCE. Le CAC 40 plie ainsi de 0,72% lundi soir, à l’orée d’une semaine chargée en indicateurs économiques majeurs.
Privée de Wall Street, la Bourse de Paris n’avait pas le moral en ce troisième lundi de janvier, souvent présenté à tort comme étant la journée le plus déprimante de l’année.
Le CAC 40 a cédé 0,72% à 7.411,68 points ce lundi soir, après avoir bouclé sa première semaine en territoire positif de l’année 2024.
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Les volumes échangés ont été plus faibles qu’à l’accoutumée avec 2,06 milliards d’euros, alors que de l’autre côté de l’Atlantique les traders ont pu profiter d’une journée de repos ce 15 janvier, jour férié fédéral commémorant la naissance de Martin Luther King. Les opérateurs français devront s’armer de patience et attendre le vendredi 29 mars pour bénéficier d’un jour férié (le Vendredi saint, qui précède le lundi de Pâques).
Des propos restrictifs
Et ce sont les propos d’un membre de la Banque centrale européenne qui sont venus doucher les espoirs des investisseurs qui attendaient un éventuel assouplissement monétaire de l’institution dès le mois d’avril. « La Banque centrale européenne pourrait déjouer les attentes du marché et ne pas commencer à baisser ses taux d’intérêt pendant toute l’année 2024 », a déclaré à CNBC lundi Robert Holzmann.
« Je crains qu’en quittant Davos, ces personnes ne soient profondément déçues », a poursuivi le gouverneur de la banque centrale autrichienne.
Ces propos restrictifs viennent après ceux, de Philip Lane, chef économiste de la BCE, qui avait déclaré ce week-end qu’une réduction trop rapide des taux pourrait alimenter une nouvelle vague d’inflation. Et ils ont eu l’effet d’alimenter des tensions sur le compartiment obligataire, le rendement du 10 ans allemand se tend à 2,20% et celui de la dette française de même échéance progresse à 2,73%.
Les deux membres de la BCE ont sapé un moral des investisseurs déjà bien entamé après l’annonce ce lundi matin d’une contraction du produit intérieur brut allemand pour 2023 de 0,3%. Au quatrième trimestre, le PIB a reculé de 0,3% également après avoir stagné sur le troisième trimestre. Techniquement, l’Allemagne évite donc de justesse la récession, qui implique deux trimestres consécutifs dans le rouge. Mais il ne s’agit que d’une simple considération sémantique.
L’ordre du jour s’emballera dès mardi avec la publication de plusieurs indicateurs dont la seconde estimation de l’inflation en Allemagne et de l’indice Zew, qui mesure la confiance des investisseurs d’outre-Rhin.
Il faudra ensuite surveiller, mercredi, les ventes de détail aux Etats-Unis, la parution du Livre beige de la Réserve fédérale américaine, qui dresse un état de la conjoncture aux Etats-Unis, et vendredi l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan (U-Mich) pour janvier.
Atos a lâché 15,1% après avoir annoncé le départ de son directeur général ainsi qu’un avertissement sur son cash pour 2023.
Dassault Aviation a abandonné 6,4% après avoir publié des livraisons d’avions inférieures à ses objectifs pour 2023.
L’Oréal a cédé pour sa part 4,8% alors qu’UBS est passée d’acheter à « neutre » sur le titre, jugeant que le potentiel de l’action s’avère désormais limité, au vu de la récente surperformance du titre.
A contrario, Solutions 30 a progressé de 1,9% après la signature d’un nouveau contrat portant sur le déploiement de la fibre optique en Allemagne.
Après avoir perdu plus de 10% en matinée, Carmat termine finalement dans le vert (+0,95%) malgré l’annonce de résultats inférieurs aux prévisions ainsi que le prochain lancement d’une augmentation de capital à très court terme.
Sur les autres marchés, l’euro est quasi stable face au dollar, à 1,0950 dollar. Les contrats pétroliers, marquent une pause. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perd 0,4% à 78,01 dollars le baril, tandis que le WTI coté à New York pour livraison en février recule aussi de 0,5% à 72,44 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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