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(BFM Bourse) – Un membre de la Réserve fédérale a estimé que la banque centrale américaine pourrait ne pas abaisser ses taux directeurs si l’inflation persistait. Ce qui a déstabilisé Wall Street jeudi et pèse sur le marché parisien ce vendredi.
Sur quel pied danse la Réserve fédérale américaine (Fed) actuellement? Ses différents membres semblent en tout cas jouer chacun leur propre partition. Mercredi le marché a été rassuré par des propos de Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine déclarant que des baisses de taux directeurs resteraient d’actualité si l’économie évoluait comme le prévoit la Fed.
Mais d’autres voix se sont faites plus restrictives. Le président de la Fed de Boston, Raphael Bostic, a lui évoqué une seule baisse de taux qui surviendrait à la fin de l’année. Jeudi soir, Neel Kashkari a, à son tour, quelque peu créé le doute sur les marchés.
Le président de la Fed de Minneapolis a expliqué d’un évènement à distance jeudi soir qu’il avait projeté, lors de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, deux baisses de taux directeurs cette année.
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Wall Street n’a pas aimé
Mais le banquier central juge toutefois que les publications sur l’inflation américaine de janvier et février ont été un « peu préoccupantes ». « Si l’inflation continue de persister, je me demanderai s’il est nécessaire de procéder à ces baisses de taux », a-t-il poursuivi selon des propos rapportés par les agences de presse Reuters et Bloomberg.
Ces remarques ont été qualifiées de « restrictives » par Deutsche Bank et ont alimenté en partie la baisse de Wall Street, où le S&P 500 a perdu 1,2% jeudi soir. Le même mouvement s’observe sur le CAC 40 ce vendredi, l’indice perdant 1,3% vers 10h30 avec 39 valeurs sur 40 dans le rouge.
Outre les propos de Kashkari, les marchés ont également pu être lestés par les tensions au Moyen-Orient. Israël a annoncé jeudi avoir renforcé ses mesures de défense à la suite des menaces de Téhéran. L’Iran a affirmé qu’il riposterait à l’attaque contre son consulat à Damas qui a été imputée à Israël.
Une Fed de plus en plus divisée
Pour revenir à la Réserve fédérale américaine, Bank of America notait mercredi qu’au sein de ses membres, les dissonances semblent de plus en plus évidentes.
« Les divergences d’opinion se multiplient à la Fed, (…) nous voyons trois raisons à cela. Premièrement, il n’y a pas de consensus sur la question de savoir si la vigueur de l’économie est due à l’offre (désinflationniste) ou à la demande (inflationniste). Deuxièmement, les membres semblent diverger sur la manière d’équilibrer le double mandat (inflation et emploi, NDLR): la Fed doit-elle accepter une trajectoire plus longue pour revenir à une inflation de 2% afin d’assurer un atterrissage en douceur? », développe-t-elle.
« Troisièmement, certains décideurs membres pourraient être plus préoccupés que d’autres par le « risque de saut » de la trajectoire. Les effets de base pour l’inflation de base PCE (mesure préférée de la Fed, NDLR) en glissement annuel sont favorables jusqu’en mai, mais défavorables pour six des sept derniers mois de l’année. Si la Fed ne peut justifier une réduction en juin, elle pourrait devoir attendre mars 2025 pour commencer à réduire les taux », poursuit la banque américaine.
L’établissement pense que le point de vue de Jerome Powell, plus accommodant, finira par s’imposer au sein du comité de politique monétaire de la Fed. Mais la Bank of America juge que « cela s’annonce serré ».
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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