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L’indice CAC 40 a tracé une bougie dite en englobante baissière d’école, jeudi, dans un climat invitant à une posture défensive à l’ouverture du symposium de Jackson Hole, et après la publication d’indicateurs d’activité (PMI) très décevants en Europe, mercredi. Au final, les résultats enthousiasmants d’NVidia n’auront pas bénéficié à l’ensemble de la cote technologique, le Nasdaq Composite subissant un contrepied sévère (-1,87%).
Le symposium de Jackson Hole, la traditionnelle grand-messe annuelle des argentiers de la planète s’est donc officiellement ouvert hier, dans la vallée idyllique éponyme du Wyoming. L’occasion de voir comment va s’organiser le combat entre les faucons et les colombes dans les mois à venir, dans un environnement d’inflation en passe d’être maîtrisée, mais loin toutefois des trajectoires-cibles. D’ailleurs, « les minutes de juillet du FOMC (Federal Open Market Committee) résument peut-être le mieux l’état d’esprit des banquiers centraux occidentaux, en indiquant que la plupart des participants continuent de s’inquiéter des « risques importants de hausse de l’inflation », avancent les stratégistes de Muzinich & Co.
Pour rappel concernant les indicateurs d’activité publiés mercredi, les PMI en toutes premières estimations pour le mois en cours, ont déçu tout particulièrement pour les services dans l’ensemble de la Zone Euro, à 48,7, alors que le consensus de marché laissait augurer une baisse moins importante, au-dessus en tous cas des 50 points qui pour rappel, sépare une contraction d’une expansion du secteur considéré. Il s’agit d’un plus bas de 30 mois. La déception est sévère également sur le seul secteur industriel allemand, à valeur de moteur pour le vieux continent, à 39,1, très proche toutefois de la cible.
Concernant les comptes d’NVidia, le nouveau venu dans la joyeuse bande des FANGAM, ils étaient très attendus car à valeur de baromètre pour l’ensemble du marché de l’IA générative, celle qui consomme les ressources de calcul les plus importantes. Or NVidia, spécialiste historique des cartes graphiques, qui sont connues pour consommer beaucoup de ressources de calcul, se définit désormais, en toute humilité, comme le leader mondial du calcul informatique. Et donc, en creux, du meilleur « fournisseur » pour l’intelligence artificielle générative…
Les comptes de la société, en battant des attentes pourtant gourmandes, valident en quelques sorte la demande croissante en services basés sur l’IA. Ces attentes si élevées, Nvidia les a non pas dépassées mais pulvérisées. Ce qui a évidemment ravi Wall Street, l’action bondissant de 6,6% dans les échanges post-clôture, mercredi soir. Au deuxième trimestre de son exercice 2023-2024 qui sera clos en juillet prochain, Nvidia a vu son chiffre d’affaires s’établir à 13,51 milliards de dollars, soit un bond de 101 % sur un an et de 88% par rapport au trimestre précédent. Le segment datacenter, qui traduit donc la demande pour les produits du groupe liés à l’IA et d’IA générative, a vu ses revenus s’élever à 10,32 milliards de dollars, traduisant une hausse sur un an de 171%.
Si le titre a ouvert en très forte hausse jeudi, il a clôturé à l’équilibre, ce qui en dit long sur l’état psychologique du marché, notamment sur les valeurs de croissance.
Côté statistique jeudi, les commandes de biens durables aux Etats-Unis pour le mois de juillet ont fortement reculé de 5,2%, un peu plus fort que ne le laissait augurer le consensus (-4,1%). Si l’on exclue les automobiles du panier de produits, les chiffres sont toutefois moins déprimants.
Du côté des valeurs, STMicroelectronics a accusé la plus forte baisse du CAC 40 (-2,48%) devant Renault (-2,4%). Air Liquide a résisté (+0,5%) grâce à un relèvement de conseil à l’achat de la part de Berenberg. Maisons du Monde a perdu 3,1% après avoir annoncé le départ de son directeur financier.
De l’autre côté de l’Atlantique, le rouge a dominé jeudi, le Dow Jones se contractant de 1,08% à 34 100 points, et le Nasdaq Composite reculant fortement, de 1,87% à 13 463 points. Le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a lâché 1,35% à 4 376 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0790$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 79,40$.
A l’agenda ce vendredi à suivre en priorité l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne à 10h00, ainsi que l’indice de confiance du consommateur américain (U-Mich, données révisées) à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Du 10 au 18 août, d’un trait, l’indice phare tricolore a fondu d’une borne à l’autre du vaste losange aplati (diamant) qui concentre ses oscillations nerveuses depuis le 24 mai, en rompant au passage la ligne d’encolure d’une figure chartiste baissière à 7 250 points. Une poursuite des oscillations au sein du diamant est envisagée. Toute sortie de ce dernier donnera un directionnel à condition que les volumes, et une fédération sectorielle, soient au rendez-vous… Des signes de fatigue au sein même de ce diamant sont déjà perceptibles. L’englobante baissière du 24 août, au niveau de la ligne médiane du losange, en est un.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l’indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l’indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7250.00 points.
Graphique en données horaires
Graphique en données quotidiennes
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