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Alors que les probabilités d’un abaissement des rendements des Fed Funds dès le mois de mars se sont légèrement contractées, bien qu’encore très fortes, le marché parisien a commencé 2024 sur une note légèrement négative, son indice phare, le CAC 40, se contractant de 0,16% à 7 530 points, dans des volumes encore faibles pour cette toute première séance de l’année. Les marchés américains auront eu un impact négatif, notamment sur le front du secteur technologique, avec le reflux de 3,58% d’Apple, dont l’opinion a été dégradée de « conserver » à « sous-pondérer » par Barclays. Les analystes, menés par Tim Long, mettent en avant leurs craintes sur la dynamique de la demande d’IPhones, le célébrissime smartphone de la marque à la pomme.
Au chapitre statistique, les PMI industriels sont ressortis sans écart significatif par rapport aux premières estimations, à 44,4, contre 44,2. Il s’agit d’un plus haut de 7 mois.
Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à la Hamburg Commercial Bank, a apporté les éclairages suivants: « Le secteur manufacturier de la zone euro reste enlisé dans une forte contraction, et les données PMI HCOB de décembre ne signalent guère d’amélioration de la conjoncture par rapport au mois précédent. L’enquête continue en effet de mettre en évidence des baisses marquées de l’activité et des nouvelles commandes, le recul des ventes n’ayant que très peu ralenti par rapport à son rythme soutenu de novembre. L’atonie de la demande reflète la morosité économique actuelle, morosité qui se reflète également dans notre modèle HCOB de prévision immédiate, celui-ci suggérant une baisse du PIB de la région au quatrième trimestre. Si elle se vérifiait, cette nouvelle contraction trimestrielle confirmerait le début d’une récession technique dans la zone euro depuis le troisième trimestre 2023. »
Le marché aborde 2024 avec la crainte que la géopolitique ne casse l’élan haussier du rally de la fin 2023. « Si la thématique inflation / banques centrales devrait naturellement perdurer en 2024, cette nouvelle année ne pourra pas faire fi, à nouveau, des risques (géo)politiques tant les sujets sont nombreux aux quatre coins du globe », avertit Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d’Auris Gestion. « Au Moyen-Orient tout d’abord, où l’on pensait le conflit assez circonscrit mais qui pourrait finalement avoir plus de répercussions sur l’économie qu’initialement anticipé : les tensions en mer rouge sont en effet montées d’un cran au cours des derniers jours avec l’entrée d’un navire de guerre iranien dans la zone, ravivant les craintes d’une extension du conflit, au lendemain de frappes américaines sur trois navires houthistes, en riposte à des attaques sur le transporteur Maersk, dans le cadre de la force navale multinationale chargée de protéger les navires dans la zone. »
Côté valeurs, deux secteurs se sont distingués mardi. Le secteur pétrolier déjà, soutenu par le rebond des cours de l’or noir après de nouvelles attaques en mer Rouge et le regain de tensions au Proche-Orient. Vallourec a gagné 1,35%, Technip 1,37% et Schlumberger 1,58%. Le secteur automobile ensuite, à la faveur des bons chiffres publiés pour le marché français en 2023. Renault a gagné 1,15%, Plastic Omnium 1,58% et Valeo 1,69%.
De l’autre côté de l’Atlantique, les écarts étaient importants, entre le Nasdaq Cpmposite (-1,63%), très sensible aux anticipations de baisse des taux, et le Dow Jones (+0,07%); très sensible lui aussi, mais de façon inverse, en raison de sa composition riche en valeurs bancaires… Le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a une nouvelle fois joué les moyennes en se contractant de 0,57% à 4 742 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0960$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 70,40$.
A l’agenda ce mercredi, à suivre en priorité, outre Atlantique, le PMI manufacturier ISM et les nouvelles offres d’emploi (JOLTS) à 16h00 ainsi que les Minutes de la Fed, traditionnel compte-rendu chronologique des débats lors de la dernière réunion de politique monétaire.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La création de nouveaux zéniths sur le CAC, point d’orgue du rally automnal, aura couronné un mouvement de fédération remarquable. Dans l’immédiat, c’est une saine consolidation en biseau (wedge) qui se dessine, depuis l’essoufflement du 14 décembre, remarquable à l’aune de la taille du corps rouge de la bougie correspondante. Une sortie par le haut, sous réserve d’une accélération des volumes de transactions, viendrait annoncer la formation d’une ultime jambe haussière avant une longue respiration des cours.
Si les 7 400 points étaient rapidement rompus en revanche, cette phase de respiration seraient engagée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l’indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l’indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7695.00 points.
Graphique en données horaires
Graphique en données quotidiennes
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