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(BFM Bourse) – L’indice vedette parisien clôture sous ce seuil pour la première fois depuis le mois de mars dernier, en raison des tensions de plus en plus vives sur le marché obligataire. Le CAC 40 perd 1% à la clôture mardi soir.
Après avoir tenté de défendre jusqu’au bout les 7.000 points, la Bourse de Paris n’a pas tenu ce cap symbolique tant la pression du marché obligataire était trop forte. Le CAC 40 clôture cette rude journée en forte baisse de 1,01%, renvoyé à 6.997,05 points, après avoir inscrit un plus bas depuis la fin du mois de mars à 6.989,77 points.
L’indice vedette parisien avait fait une brève incursion sous ce seuil phare des 7000 points vers 15h00 avant de se redresser mais toujours non loin de la zone rouge. Les marchés étaient déjà affaiblis par la remontée des taux obligataires à des sommets de 2007 pour le 10 ans américain.
Une remontée brutale des taux
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Mais les robustes créations d’emplois dévoilées par le rapport Jolts ont sonné le glas. Les ouvertures de postes ont été supérieures aux attentes à 9,61 millions en août, pulvérisant le consensus qui attendait 8,815 millions de créations de postes après 8,92 millions en juillet. Encore une fois, les marchés interprètent cette bonne nouvelle pour l’économie américaine comme une mauvaise nouvelle pour la sphère financière, tant elle elle crédibilise la probabilité que la Réserve fédérale américaine (Fed) relève une nouvelle fois ses taux directeurs d’ici la fin de l’année.
Et sur le marché des dettes souveraines, le rendement de l’obligation américaine à 10 ans tutoie désormais les 4,8%, à 4,777% après la statistique du jour. Le rendement de l’obligation américaine à 30 ans se rapproche des 5% à 4,908% contre 4,796% lundi soir. Cette hausse brutale inquiète d’ailleurs les stratégistes de JP Morgan.
« Si les taux continuent d’augmenter comme ils le font, il y aura un accident financier. Quelque chose se brisera et la Fed agira dans l’autre sens (vers une baisse des taux, NDLR) », a ainsi déclaré lundi soir sur Bloomberg TV David Lebovitz, stratégiste de marché mondial chez JP Morgan Asset Management.
La veille, l’indice ISM manufacturier de septembre aux Etats-Unis a été meilleur que prévu, renforçant l’idée que l’économie américaine résiste. Et plusieurs membres de la Fed ont confirmé, lors de leurs dernières interventions, l’idée que les taux élevés étaient partis pour durer longtemps.
Dans ce contexte, les contrats à terme ont augmenté la probabilité d’une hausse lors de la prochaine réunion de novembre de 27% lundi à 34,9% ce mardi, selon l’outil CME FedWatch.
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Sanofi progresse
Sur le CAC 40, seules deux rescapées ont échappé à la morosité du marché parisien, à savoir Pernod Ricard (+1,2%) et Danone (+0,6%).
La tech et l’immobilier se replient avec les hausses de taux, Unibail-Rodamco-Westfield a lâché 4,05%, Worldline a perdu 3,8% et Capgemini 2,3%.
Le carton du jour est signé par Vantiva qui termine en forte hausse de 21,9%. L’ex-Technicolor a annoncé l’acquisition d’une partie de l’activité de l’américain CommScope, spécialiste de la maison connectée, en échange d’une prise de participation de 25%.
Sur les autres marchés, l’euro plie de 0,2% face au dollar, à 1,0456 dollar. Les contrats pétroliers évoluent en hausse. Celui de décembre sur le Brent de mer du Nord gagne 0,4% à 91,11 dollars de baril, tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York reprend 1% à 89,73 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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