CAC 40 : Résistance aux tentations de prises de profits

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A noter tour d’abord la fermeture de Wall Street ce jeudi, en raison des traditionnelles et sacrées fêtes de Thanksgiving, et donc l’absence de précieux repères pour Paris, dont l’indice phare, le CAC 40, est attendu stable ce jeudi à l’ouverture. Mercredi, il parvenait à grappiller 0,43%, les investisseurs restant confiants dans le scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine, avec poursuite en parallèle de la décrue de l’inflation.

Les regards étaient braqués sur NVidia (-2,46%), qui publiait la veille au soir des trimestriels d’excellente facture. Les investisseurs, légitimement gourmands à ces niveaux de valorisation, ont fait la fine bouche sur les perspectives pourtant relevées. Le géant des puces graphiques a encore une fois dévoilé des chiffres hors normes et supérieurs aux attentes au troisième trimestre. Le groupe anticipe un quatrième trimestre supérieur aux attentes mais aussi des ventes en repli en Chine, avec les restrictions de Washington sur les exportations de puces vers le pays. Le seul bémol d’un parcours hors norme. Pour Alexandre Baradez (IG France), « les résultats de Nvidia pourraient aussi influencer la trajectoire des autres mégacaps du Nasdaq (Microsoft, Alphabet, Apple ou encore Meta) dont les cours ont aussi été portés cette année par ce thème de l’intelligence artificielle. »

Au chapitre statistique, l’agenda s’étoffait mercredi, avec les nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, toujours aussi proches de la barre des 200 000, et les commandes de biens durables, stables au mois d’octobre, sous les attentes, en excluant les équipements de transport. RAS concernant les données révisées de l’indice de confiance du consommateur américain (U-Mich) à 61,3.

Côté valeurs, Elior a regagné 6,2%, après une publication jugée rassurante. Le groupe de restauration collective qui se dit « plus agile et plus fort » a annoncé être de nouveau rentable et a réduit sa perte à l’issue de son exercice décalé 2022/2023. Interparfums a progressé pour sa part de 5,3%, après avoir annoncé tabler sur un chiffre d’affaires de l’ordre de 880 millions à 900 millions d’euros en 2024. En revanche, rien ne va plus pour Casino (-2,1%) qui vise désormais une perte d’exploitation de 100 millions d’euros en France pour l’année en cours, alors que Casino anticipait encore un bénéfice d’exploitation fin octobre.

De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont une nouvelle fois terminé dans le vert, avant le grand weekend de Thanskgiving. Le Dow Jones a gagné 0,53% à 35 273 points et le Nasdaq Composite, à fort coloration technologique, 0,46% à 14 265 points. Le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,41% à 4 556 points.

Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0910$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 76,20$.

A l’agenda ce jeudi, une batterie d’indicateurs d’activité PMI, pour les services et l’industrie en Europe ce matin. Les données synthétiques pour l’ensemble de la Zone Euro seront publiées à 10h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Les 7 200 points, enjeu technique de la semaine passée, ont été dépassés, avec clôture de la bougie hebdomadaire sur ses sommets. L’indice phare parisien s’engage désormais dans une phase de digestion de ses gains, sous la forme d’une consolidation dont le schéma graphique est encore en cours de détermination, après 3 étoiles doji de rang.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l’indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu’un franchissement des 7406.00 points raviverait la tension à l’achat. Tandis qu’une rupture des 7200.00 points relancerait la pression vendeuse.