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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris enchaîne une quatrième séance de hausse (+0,4%), à la veille de données très attendues sur l’inflation aux Etats-Unis et en Europe. Le CAC 40 clôture sur les 7300 points, soutenu entre autres par Renault, recherché après avoir relevé ses objectifs annuels.
Contrairement à la semaine précédente, la Bourse de Paris se dirige vers un sans-faute. Le CAC 40, bloqué aux portes des 7300 points mercredi soir, a trouvé l’impulsion suffisante pour franchir ce palier et terminer la journée à 7312,73 points à la faveur d’un hausse de 0,36%.
L’indice vedette parisien a même repris 0,9% peu avant 13h00 avant de progressivement réduire son avance dans l’après-midi. Les investisseurs ont pris acte de la salve d’indicateurs macroéconomiques à l’agenda du jour, dont ceux publiés aux Etats-Unis et qui confirment la solidité de la première économie mondiale.
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La croissance du produit intérieur brut (PIB) a été révisé à 2% en rythme annuel au premier trimestre aux Etats-Unis, contre 1,3% précédemment. La vigueur de la croissance américaine a surpris puisqu’elle dépasse les 1,6% attendus par certains économistes. Sur le front de l’emploi, là aussi les signaux sont au vert avec des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage qui se sont contractées à 239.000 contre 264.000 demandes la semaine précédente.
Ces chiffres confortent la Réserve fédérale américaine dans sa volonté de durcir le ton sur sa politique monétaire. Le président de la Réserve Fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a notamment ouvert la porte mercredi à deux nouveaux relèvements de taux directeurs, lors du forum annuel de la Banque centrale européenne (BCE) à Sintra, au Portugal.
Avec les déclarations restrictives des grandes banques centrales, « les discussions des investisseurs gravitent naturellement autour de l’arbitrage entre la croissance et l’inflation, et de la possibilité d’une persistance des prix », souligne Stephen Innes de SPI Asset Management.
C’est donc dans ce contexte que le marché suivra vendredi la publication des données sur l’inflation en Europe et aux Etats-Unis pour le mois de juin.
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Renault aux manettes
Mais avant, c’est l’actualité des entreprises qui a concentré l’attention des investisseurs ce jeudi.
Renault a été aux manettes du CAC 40 (+5%) toute la séance. Le constructeur automobile a relevé ses objectifs 2023 à la faveur d’un premier semestre meilleur que prévu, grâce aux succès des récents lancements, l’Austral notamment.
Engie a progressé de 4,1%. Le groupe énergétique a annoncé un accord avec le gouvernement belge pour prolonger deux centrales nucléaires avec une répartition des risques et des coûts, pour un passif total de la société envers la Belgique de 23 milliards d’euros. Cet accord met fin à une longue période d’incertitude sur ce dossier.
« Il s’agit d’un événement de clarification important pour le titre qui devrait soutenir une forte réévaluation au cours des prochains jours/mois et ouvrir un certain nombre d’options stratégiques pour Engie et des acquéreurs potentiels », a déclaré JP Morgan dans une note citée par Reuters.
SES-imagotag poursuit sa reconquête du marché
Hors indice phare, SES-imagotag a rebondi de 12,6% après avoir fourni des nouveaux éléments face au vendeur à découvert Gotham City Research, qui l’accuse d’irrégularités comptables. Le groupe a demandé des attestations de la part de ses auditeurs pour démontrer que les transactions avec le groupe chinois BOE n’ont pas constitué de boucles de revenus. Le groupe a, au passage, prévenu que son premier semestre serait le meilleur de son histoire.
Imerys s’est adjugé 4,2% après avoir annoncé qu’il exploiterait le plus grand gisement de lithium au Royaume-Uni, de bon augure pour ses futurs revenus dans les matériaux pour véhicules électriques.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, ESI Group a flambé de 47,3%, se rapprochant du prix de 155 euros par action, proposé par l’américain Keysight pour racheter le spécialiste français du prototypage virtuel.
Casino au tapis
Les principales baisses du jour, elles, sont très marquées. Casino s’est effondré de 32,3%, après que le groupe de distribution a prévenu qu’une dilution massive attendait ses actionnaires dans le cadre de sa future restructuration financière.
Orpea a lâché 12,2%. Les actionnaires et les créanciers de l’exploitant de maisons de retraite ont approuvé à la majorité mais pas à l’unanimité le plan de sauvegarde de la société.
Sur les autres marchés, l’euro cède 0,3% à 1,0880 dollar. Le pétrole de son côté est en légère baisse. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour le mois d’août cède 0,3% à 74 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York perd aussi 0,3% à 69,36 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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