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(BFM Bourse) – Alors que le troisième trimestre vient de s’achever, BFM Bourse fait le point sur les titres qui connaissent pour l’heure les plus fortes hausses et baisses depuis le 1er janvier au sein de l’indice vedette de la Bourse de Paris.
Le troisième trimestre a fait très mal au CAC 40. Entre le 1er juillet et le 29 septembre, l’indice parisien a perdu 3,58%, plombé par les craintes sur la conjoncture chinoise, la hausse des cours du pétrole et la fermeté des grandes banques centrales qui ont prévenu que les taux élevés étaient partis pour durer.
Si bien que le CAC 40 n’affiche désormais plus qu’une progression de 10,22% sur l’ensemble de 2023. Dans ce contexte, quelles valeurs affichent la plus forte progression et au contraire la baisse la plus prononcée?
Nous avons arrêté le classement dans l’infographie ci-dessous. Nos lecteurs les plus assidus ont peut-être en tête que nous prenons habituellement le SBF 120. Rassurez-vous, nous ferons un point sur l’indice élargi de la Bourse de Paris à la fin de l’année (voire avant).
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Le luxe, grand absent du top 5
Un premier constat est frappant dans ce classement qui retient les cinq plus fortes baisses et les cinq plus fortes hausses. Aucune valeur du luxe ne figure dans le top 5, alors que le secteur avait clairement porté vers le haut le CAC 40 en début d’année. Hermès ne pointe qu’au neuvième rang (+19,7%) tandis que L’Oréal est 12e (+17,9%). Une conclusion pas si illogique dans la mesure où le secteur connaît un trou d’air depuis le début de l’été, l’indice paneuropéen du luxe Stoxx Europe Luxury 10 ayant perdu 15% depuis le 14 juillet dernier. La normalisation de la demande aux Etats-Unis et des indicateurs inquiétants sur la Chine ont frappé de plein fouet ce secteur.
Passé ce constat, Stellantis (+37,17%) constitue un magnifique premier. Le groupe né de la fusion entre Fiat Chrysler et Peugeot SA a d’ailleurs dégagé le plus important bénéfice du CAC 40 au premier semestre, avec 10,9 milliards d’euros.
Les volumes sont revenus et le groupe parvient à serrer ses coûts tout en maximisant les revenus tirés des ventes de ses véhicules, ce qui illustre à merveille la « méthode Tavares », en référence à son directeur général, Carlos Tavares. Quand bien même les marges impressionnantes du constructeur devraient baisser au second semestre, après le taux de 14,3% au premier, elles resteraient au-dessus de 10%, le consensus anticipant 11,1%, selon HSBC. Reste à savoir si la grève actuelle du secteur automobile aux Etats-Unis, sa plus importante région, ne finira pas peser sur l’action.
Saint-Gobain, ou la régularité récompensée
Le podium est complété par Safran (+27,13%) et Saint-Gobain (+24,6%). Le motoriste et équipementier aéronautique a tiré parti de la reprise du trafic aérien, synonyme de davantage de visites dans ses ateliers pour des services de réparation, révision, maintenance et ventes de pièces détachées, qui constituent le moteur de sa rentabilité. Le groupe a aussi lancé un programme de rachats d’actions de 1,1 milliard d’euros qui doit s’achever fin 2025. « Certes, il y a beaucoup de choses à aimer chez Safran », admet Stifel, pourtant à « conserver » sur l’action en raison d’une valorisation un poil élevée à son goût.
Saint-Gobain voit sa régularité être récompensée. Depuis les résultats annuels 2022, chacune des publications de la société doyenne du CAC 40 (ses origines remontent sous Colbert au XVIIe siècle) a été très bien reçue par le marché, peu importe les conditions de marché, avec une marge record au premier semestre. La mue du groupe, qui a opéré d’importantes rotations d’actifs ces dernières années pour s’orienter vers des segments porteurs, comme la chimie de construction, porte ses fruits.
Ayons un mot pour Renault (+24,3%), quatrième. L’habitude de lire des gros titres négatifs ces dernières années sur le constructeur au losange et la désignation peut-être un peu rapide du groupe comme grand perdant des baisses de prix de Tesla et de l’offensive chinoise en Europe ont éclipsé un point essentiel: son plan stratégique fonctionne et pas qu’un peu. Renault l’a très bien rappelé en livrant des résultats semestriels supérieurs aux attentes tout en relevant ses perspectives annuelles. La société doit beaucoup de cette bonne performance à elle-même, avec des lancements réussis de plusieurs modèles, comme l’Austral. Reste les inquiétudes entourant la future introduction en Bourse de sa division électrique, Ampere.
Teleperformance dans le dur
Du côté des plus fortes baisses Teleperformance (-46,39%) accuse sans surprise le plongeon le plus marqué du CAC 40. Le cocktail est malheureusement assez corsé pour le marché: plusieurs trimestres de croissance décevantes, un objectif annuel de revenu abaissé, une acquisition (le luxembourgeois Majorel) mal reçue par le marché et avec une composante dilutive pour les actionnaires. A cela se sont superposées depuis plusieurs mois les craintes des investisseurs quant à l’impact de l’intelligence artificielle générative, celle au cœur de ChatGPT, sur le modèle d’activité de la société. Teleperformance, de son côté, explique qu’au contraire l’IA générative constitue un atout pour elle. Le problème est que les perceptions du marché sont difficiles à modifier.
La chute de Worldline (-27,05%) est plus surprenante au vu des bons résultats du spécialiste des paiements. Mais la remontée des taux d’intérêts a pu pénaliser cette valeur technologique et, de plus, le groupe reste lié à la consommation (et donc aux transactions) qui pâtit d’une conjoncture terne en Europe, notamment en Allemagne, un des pays les plus importants de la société.
Eurofins (-20,22%) de son côté pointe au troisième rang. Le spécialiste des analyses en laboratoire tente toujours de négocier le délicat virage de l’après-Covid, ce qui se traduit par des pertes de revenus, certes exceptionnels, liés aux tests pendant la pandémie. Les résultats 2022 avaient déçu, de même que les perspectives pour 2023. De plus, au premier semestre la société a été pénalisée par l’inflation et a été contrainte d’ajuster à la baisse ses objectifs de chiffre d’affaires et d’excédent brut d’exploitation ajustée pour l’année en cours.
Pernod Ricard (-14,1%) échoue au pied du « podium » alors que sa croissance a déçu dans la zone « Amérique » au quatrième trimestre (qui correspond au deuxième trimestre calendaire 2023). Kering (-9,17%), qui pâtit de la transition créatrice chez Gucci et de la normalisation de la demande au luxe, accuse de son côté la cinquième plus forte baisse du CAC 40 depuis le début de l’année.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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