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(BFM Bourse) – Jeudi, le CAC 40 s’est installé pour la première fois de son histoire au-dessus des 8.000 points. Retour sur la vie très mouvementée de l’indice parisien, reflet des 40 sociétés phares de l’économie française.
En 36 ans, l’indice vedette parisien a surmonté la bulle internet de 2000, résisté à la crise des subprimes puis guéri de la pandémie du coronavirus pour dépasser ce jeudi 7 mars le seuil phare des 8.000 points.
Que de chemin parcouru depuis le 31 décembre 1987, date à laquelle la valeur de l’indice CAC 40 a été fixée par convention à 1.000 points. Mais c’est quelques mois plus tard, le 15 juin 1988, que le CAC 40 a été lancé officiellement. Son acronyme signifie « cotation assistée en continu ».
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En 1994, la gamme des indices s’enrichit avec le CAC 40 GR, la version de l’indice qui intègre le réinvestissement des dividendes et qui est considéré comme une mesure plus juste et sérieuse du rendement des actions. Puis le 1er décembre 2003, le CAC 40 adopte un système de capitalisation flottante dans son mode de calcul, soit le nombre de titres réellement disponibles et négociables sur le marché.
Surfant sur la tendance de l’économie socialement responsable, Euronext lance le 22 mars 2021 l’indice CAC 40 ESG, qui agglomère 40 sociétés qui ont démontré les meilleures pratiques d’un point de vue environnemental, social et de gouvernance (ESG).
Un indice hors dividendes multiplié par 8 depuis ses débuts
En incluant les dividendes, l’indice CAC 40 se situe au-dessus de 24.000 points, plus de deux fois et demi plus haut que le point bas touché au moment de la crise Covid (9.880 points). Toutefois, sur 20 ans (depuis le 31 mars 2004), la performance du S&P 500, indice américain majeur qui regroupe les 500 grosses capitalisations boursières aux Etats-Unis (+570%) est bien supérieure à celle du CAC 40 dividendes inclus (+330%).
Derrière ce beau parcours, le CAC 40 a connu de nombreux hauts mais aussi des périodes bien difficiles. Les années 2000 ont été fastes pour l’indice vedette parisien. Le 4 septembre 2000, il inscrit un nouveau record à 6.944 points sur fond d’envolée des indices dans l’euphorie des valeurs technologiques, à l’image de France Télécom.
D’ailleurs, STMicroelectronics tient à ce jour la palme de la variation annuelle la plus forte à la hausse. Le spécialiste des semi-conducteurs avait bouclé l’année 1999 sur une hausse vertigineuse de +355%.
Et un an plus tard, l’indice perd 7,3% en une seule journée, le jour des attentats du 11 septembre 2001. Un peu moins de deux ans après, le CAC 40 touche le fond à 2.401 points conséquence de l’éclatement de la bulle internet de 2000 à 2003. Avant de mieux repartir. Entre 2003 et 2007, le CAC 40 remonte la pente et culmine en juin 2007 à un point haut de 6.168 points.
L’histoire nous montre qu’après ce sommet vient une nouvelle crise sur les marchés. En 2008/2009, la crise des subprimes – ces crédits immobiliers à risques américains – met un coup d’arrêt à la remontée de l’indice qui revient à un point bas à 2.465 points en mars 2009.
C’est d’ailleurs pendant cette crise financière que Dexia s’était effondrée. La banque franco-belge a connu de graves difficultés avec la crise des subprimes, pénalisée par FSA, sa filiale américaine spécialisée dans le rehaussement de crédit. En 2008, Dexia a connu une annus horribilis en Bourse en perdant 81% de sa valeur, faisant de cette chute la variation annuelle la plus forte à la baisse de l’indice vedette parisien.
En 2011, la crise de la dette en zone euro provoque aussi des trous d’air sur les marchés. La sérénité sur les marchés revient grâce à l’intervention de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international (FMI).
Dix ans passent sans crise majeure jusqu’au 12 mars 2020. Ce jour-là, l’indice connaît la plus forte chute de son histoire, clôturant à -12,28%, les investisseurs abdiquant face à la pandémie de Covid-19 et son impact redouté sur l’économie mondiale. Les indices mondiaux dont le CAC 40 ont connu une remontée spectaculaire et quasiment linéaire jusqu’en 2022 sur fond de reprise grâce au soutien massif des banques centrales et de la vaccination.
Puis l’an dernier, la guerre en Ukraine, l’inflation et le resserrement monétaire font plier l’indice. Le CAC 40 boucle 2022 sur une triste note, en repli de 9,50% par rapport au 31 décembre 2021, année à l’issue de laquelle il avait bondi de 28,85%.
Dès 2023, les résultats d’entreprises à des niveaux records puis la désinflation rapide donnent de l’impulsion au CAC 40. La place parisienne française dans son ensemble dépasse celle de Londres en termes de capitalisation boursière des entreprises cotées.
Près d’un quart de l’indice n’a jamais changé
En plus de 30 ans, l’indice parisien a vu sa composition changer. C’est le Conseil scientifique des indices (CSI) de la Bourse de Paris qui décide de l’intégration d’une valeur dans le Saint des saints. Et certaines sociétés sont restées fidèles au CAC 40, car remplissant les critères pour figurer dans l’élite boursière parisienne.
Près d’un quart du CAC 40 n’a donc jamais quitté l’indice. Les sociétés Air Liquide, Carrefour, Danone (ex-BSN), L’Oréal, LVMH, Michelin, Saint-Gobain, Sanofi, Société Générale ont réussi l’exploit de ne jamais avoir été évincées de l’indice phare parisien.
Parmi les actionnaires de ces fleurons de l’économie, on compte notamment les fonds de pensions anglo-saxons qui investissent sur les marchés pour faire fructifier l’épargne retraite, par opposition au système de retraite par répartition à la française. Les personnes et investisseurs non-résidents en France détenaient 40,3% du capital des 35 entreprises du CAC 40 ayant leur siège social en France en 2022, selon la Banque de France
Les grandes familles forment quant à elles, la première catégorie d’investisseurs du CAC 40, avec plus de 20% des actions, selon les données les plus récentes calculées par l’opérateur Euronext, arrêtées fin 2021.
Parmi les 10 plus gros actionnaires, figurent la famille Arnault (7,4%), celle d’Hermès (4,6%), la famille Bettencourt Meyers (3,3%), la famille Pinault (+1,6%) et la famille Dassault (1,2%). L’État français détient 1,9% des actions des entreprises du CAC 40.
Du côté des actionnaires individuels, ils sont un peu plus d’un million et demi à avoir acheté ou vendu directement des actions en 2023, un chiffre élevé mais un peu moins qu’en 2021 qui fut une année record.
(Avec AFP)
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