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(BFM Bourse) – L’indice parisien a perdu 1,36% ce vendredi, lesté par le plongeon du groupe pharmaceutique, poids lourd de la cote parisienne. Quelques bonnes surprises sont à noter (quand même) dans les publications.
C’est un vendredi à oublier pour le CAC 40. L’indice parisien a chuté de 1,36% à 6.795,38 points. Certes les autres grands indices européens ont également reculé, mais le CAC 40 a perdu davantage, car la chute de Sanofi de 19% – la plus forte depuis des décennies pour le groupe pharmaceutique, selon l’AFP – a plombé davantage le baromètre phare de la Bourse de Paris.
Et sur l’ensemble de la semaine, avec ce vendredi médiocre, le CAC 40 a terminé dans le rouge (-0,31%).
« La semaine a encore été difficile pour les marchés boursiers européens, qui devraient à nouveau terminer dans le rouge en raison des inquiétudes liées à l’économie », avait bien anticipé Craig Erlam d’Oanda.
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Un indice PCE qui ne rassure pas
Au niveau de la macroéconomie, les marchés ont décortiqué l’indice PCE pour le mois de septembre, l’indice préféré de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour mesurer l’inflation.
Le chiffre « core » – hors prix alimentaires et de l’énergie – a progressé sur un mois de 0,3%, accélérant par rapport à août (+0,1%) mais en ligne avec les attentes. Toutefois la publication montre également que les ménages ont accéléré leurs dépenses avec une hausse de 0,7% contre 0,4% le mois précédent, et qui est cette fois supérieure aux attentes.
« Les gains plus importants de la consommation réelle et de l’indice des prix PCE de base en septembre sont une préoccupation potentielle pour les responsables de la Fed, mais ne suffiront pas à les convaincre de recommencer à relever les taux d’intérêt la semaine prochaine », lors de sa réunion, décortique Capital Economics.
Le marché a aussi continué d’analyser la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) de jeudi. L’institution européenne a comme prévu maintenu inchangés ses taux directeurs et sa présidente, Christine Lagarde, a expliqué qu’une discussion sur des baisses était « prématurée ».
« Les investisseurs s’inquiètent depuis un certain temps de l’économie de la zone euro et il semblerait que la BCE partage ces inquiétudes. Bien que cela puisse épargner à la zone la pression supplémentaire de taux plus élevés à moyen terme, pour l’instant, la menace de récession est réelle et cela pèse sur les marchés boursiers de la région », juge Craig Erlam.
Sanofi grippe le marché
Mais l’actualité de ce vendredi a surtout été rythmée par Sanofi qui a donc chuté de 18,93%. Le groupe a publié des résultats inférieurs aux attentes, déçu sur sa prévision de bénéfice pour 2024 et jeté à la poubelle une cible de marge à l’horizon 2025.
Cette chute montre que même les grandes capitalisations du CAC 40 – Sanofi était la cinquième valeur la plus importante sur ce paramètre à la Bourse de Paris avant cette journée – ne sont pas immunes aux violents coups de semonce de la part des investisseurs. Les gadins sur un jour accusés il y a peu par Worldline (-59%) et Alstom (-37,58%) concernaient jusqu’à présent les plus « petites » valeurs du CAC 40.
En dehors de Sanofi, il y a quand même quelques bonnes surprises sur le CAC 40. Vinci s’est adjugé 1,5% après avoir livré un troisième trimestre béton et relevé son objectif de génération de cash.
Saint-Gobain a pris 3,1% alors que le groupe, à l’issue de sa publication du troisième trimestre, a indiqué anticiper une marge record cette année.
Unibail-Rodamco-Westfield a avancé de 3,4% après avoir relevé son objectif de résultat net récurrent ajusté par action.
Hors CAC 40, Rémy Cointreau a perdu 11,3% après avoir vu ses ventes reculer plus fortement qu’anticipé par les analystes sur le trimestre allant de juillet à septembre, et révisé à la baisse ses objectifs pour l’exercice en cours.
Ubisoft en forme
A contrario, Ubisoft a pris 8,4%, porté par de bons résultats semestriels grâce aux performances de jeux déjà qui ne sont pas sortis récemment. et à quelques lancements (The Crew, le dernier Assassin’s Creed).
Air France-KLM, de son côté, a connu une forte volatilité terminant en légère hausse (+0,35%) après avoir perdu jusqu’à 7,3% et chuté à un plus bas historique en début de matinée. Bien que bons dans l’absolu, les résultats du groupe sont ressortis inférieurs aux attentes.
Du côté des plus petites capitalisations, Xilam Animation a plongé de 58,7% après avoir revu à la baisse ses perspectives.
Sur les autres marchés, l’euro prend 0,3% au dollar à 1,0596 dollar. Les cours du pétrole progressent, le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord avançant de 0,6% à 87,56 dollars, tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York s’adjuge 0,75% à 83,37 dollars le baril.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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