CAC 40 : Nouvelle mesure des tensions sur l’emploi américain

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Pour la deuxième séance consécutive, l’indice CAC 40 a terminé à l’équilibre, l’hémorragie étant pour l’instant maîtrisée après la sortie par le bas, lundi 25 septembre, d’une figure chartiste en diamant. La séance aura été marquée côté valeurs par la chute vertigineuse d’Alstom (-37,5%) dans la foulée d’un avertissement.

L’équipementier ferroviaire a passé un lourd avertissement sur résultats et anticipe désormais un flux de trésorerie libre largement négatif sur l’exercice clos en mars prochain, avec un décaissement compris entre 500 millions et 750 millions d’euros.

Les opérateurs sont désormais tournés vers la publication, à 14h30 ce vendredi, du rapport mensuel sur l’emploi américain. Naturellement, tout signe de détente sur l’emploi serait interprété comme un argument pour que la Fed donne un peu de « mou » sur une corde monétaire très serrée… Notons que le taux de chômage, en particulier, est attendu en baisse à 3,7% de la population active, et que le salaire horaire moyen dans le secteur privé est attendu en hausse de 0.3% en rythme mensuel. Le rapport JOLTS (nouvelles offres d’emploi) publié mardi et l’enquête ADP n’auront finalement pas constitué une source de soulagement significative pour un marché fébrile. Publiées hier, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, toujours aussi proches du niveau des 200 000 nouvelles unités, continuent d’illustrer les tensions chroniques sur le marché de l’emploi.

Côté valeurs, si le seul dossier Alstom, par la puissance de ses dégagements, a marqué à lui-seul la séance, un autre titre a subi des dégagements importants, Atos, alors que l’un de ses actionnaires minoritaires, gestionnaire de fonds, somme la société de s’expliquer sur sa gestion.

De l’autre côté de l’Atlantique, si le rouge domine encore, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de jeudi à des niveaux proches de l’équilibre, à l’image du Dow Jones (-0,03% à 33 119 points) ou du Nasdaq Composite (-0,12% à 13 219 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s’est contracté de 0,13% à 4 258 points.

Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0540$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 82,30$.

A l’agenda ce vendredi, le rapport mensuel fédéral Non Farm Payrolls sur l’emploi au mois de septembre, à 14h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L’indice phare tricolore est sorti en début de semaine 39 par le bas d’une figure en « diamant »; nous en attendions une confirmation notamment par une fédération sectorielle, puisque le seul secteur du luxe ne suffit pas à catégoriser le mouvement. Nous avons eu la participation, mercredi, du secteur technologique, et dans une certaine mesure, du secteur automobile. Ce sont désormais les secteur bancaires, et celui de la construction, qui a commencé sa participation au mouvement baissier. Un pullback sur le losange est intervenu vendredi 29/09, de façon nette, avant reprise franche des pressions baissières. Le message baissier est renforcé.