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(BFM Bourse) – Le CAC sauve in extremis les 8.000 points vendredi soir mais perd 0,63% sur l’ensemble d’une semaine cruciale. Les récentes statistiques américaines montrant une persistance de l’inflation et une montée des tensions géopolitiques ont clairement pesé sur le moral des investisseurs.
Encore une fois, l’humeur de la place parisienne a basculé dans le rouge avec l’ouverture des marchés américains. Le CAC 40 clôture ainsi en repli de 0,16% à 8.010,83 points vendredi soir, après avoir été à un cheveu de finir sa course sous le seuil des 8.000 points. Ce qui aurait été inédit depuis le 6 mars.
Malgré tout, l’indice vedette parisien cède 0,63% sur l’ensemble d’une semaine qui a été cruciale pour les marchés. Il enchaîne donc une deuxième semaine en territoire négatif.
Pourtant en Europe, les derniers chiffres en Allemagne et en France confirment un tassement de l’inflation. Ce vendredi l’inflation allemande de mars a été confirmée à 2,2% sur un an en mars, son plus bas niveau depuis mai 2021. En France, la seconde estimation de mars de l’Insee a fait ressortir une hausse des prix de 2,3% sur un an, chiffre conforme à la première évaluation.
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Ce qui validerait les attentes du marché d’une baisse des taux de la Banque centrale européenne en juin prochain. « La BCE continue de signaler un début de réduction des taux cet été, sous réserve que les tendances de l’inflation et les conditions du marché du travail s’alignent sur les attentes », résume Grupreet Garewal, de Goldman Sachs Asset Management.
La BCE prête à dégainer avant la Fed
Aux Etats-Unis, la tendance est beaucoup moins affirmée, et les doutes sont encore permis après les anticipations d’inflation à un an contenues dans la dernière enquête mensuelle de l’Université du Michigan, qui montre aussi une dégradation du moral des ménages américains.
Les anticipations d’inflation à un an s’affichent ainsi à 3,1% en ce début du mois d’avril contre 2,9% en mars. Celles à un horizon de cinq ans sont ressorties à 3%, contre 2,8% en mars. Autre statistique montrant la persistance de l’inflation, l’indice américain des prix à l’importation qui a progressé de 0,4% sur un mois en mars. Il s’agit de la troisième hausse mensuelle d’affilée de cet indice.
Dans ce contexte, les investisseurs s’avèrent moins optimistes sur la trajectoire des taux de la Réserve fédérale américaine. Selon l’outil CME Fedwatch, les marchés parient sur moins de deux baisses de taux en 2024.
« La porte se referme sur une baisse des taux dès le mois de juin, à moins d’un retournement brutal des données sur l’inflation. Nous prévoyons maintenant deux baisses de taux de 25 points de base cette année, en juillet et en décembre », estime Xiao Cui, Senior Economist, chez Pictet Wealth Management.
D’ailleurs, ces risques inflationnistes sont pointés par Jamie Dimon, le président de JPMorgan, qui s’attend à un revenu d’intérêts plus faibles en 2024. Ces perspectives ternissent la très bonne publication de la première grande banque des Etats-Unis qui perd donc du terrain en Bourse.
« En regardant vers l’avenir, nous restons en alerte face à un nombre important de forces incertaines », a-t-il déclaré, avançant « un grand nombre de pressions inflationnistes persistantes, qui pourraient se poursuivre »
Le coup d’envoi de la saison des publications aux Etats-Unis n’est pas aussi flamboyant qu’espéré. Les résultats des banques américaines ressortent mi-figue mi-raisin, dont celles de JPMorgan qui cède près de 5%
Société Générale enchaîne les ventes
Du côté des valeurs, Société Générale trône en tête du CAC 40 (+2,10%) après avoir annoncé un deuxième projet de cession en 24h, avec la vente de deux filiales au Maroc pour un montant de 745 millions d’euros.
Juste derrière, on retrouve Totalenergies qui a repris 2,05% dans le sillage de la hausse des cours du pétrole, eux-mêmes soutenus par le risque géopolitique avec les craintes de contagion de la guerre entre Israël et le Hamas vers l’Iran. Le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord avance de 1,35% à 90,95 dollars le baril, tandis que celui de mai sur le WTI coté à New York bondit de 1,6% à 86,38 dollars le baril.
Imerys a gagné 2,3% après avoir annoncé la création d’une nouvelle branche « solutions pour la transition énergétique » qui rassemble des activités déjà existantes.
Au niveau de plus petites valeurs, Riber, spécialisé dans l’épitaxie par jets moléculaires, technologie importante pour les semi-conducteurs, a gagné 6,5% après la publication de ses résultats 2023 et ses perspectives pour 2024.
Sur les autres marchés, l’euro dévisse de 0,8% face au dollar à 1,0645 dollar, le marché prenant confiance dans le fait que la BCE baissera ses taux avant la Fed.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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