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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris reste encore ancrée dans le rouge après des chiffres de l’inflation qui ne devraient pas pousser la Fed à relever ses taux. Mais la prudence imprègne l’humeur des marchés à la veille de la réunion de la BCE et avec la hausse des cours pétroliers. Le CAC 40 clôture en repli de 0,4%.
La Bourse de Paris termine une nouvelle fois en baisse. A la clôture, le CAC 40 contient son repli à 0,42% à 7222,57 points, après avoir perdu près de 1% au plus bas de la séance, sous les 7200 points.
Attendue comme le lait sur le feu, la publication relative aux prix aux Etats-Unis pour le mois d’août n’a finalement pas montré de grosses mauvaises surprises. L’inflation a donc progressé de 0,6% comme attendu, sur un mois en août après une hausse de 0,2% le mois précédent. Sur un an, une légère poussée des prix à la consommation est à constater, à +3,7%, après +3,2% en juillet. C’est aussi un peu plus que prévu, les économistes tablaient sur une inflation à 3,6% sur un an, selon un consensus recueilli par le Wall Street Journal.
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Cette légère hausse des prix sur un an est attribuable à la récente poussée des prix de l’énergie, dont le pétrole qui se négocie à des plus hauts de novembre 2022. D’ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie a prévenu qu’une importante pénurie sur l’offre d’or noir s’observerait au quatrième trimestre, ce qui pousse les tarifs pétroliers. Le contrat de novembre sur le Brent de la mer du Nord s’adjuge encore 0,2% à 92,31 dollars le baril, touchant des plus hauts depuis novembre. Le contrat d’octobre sur le WTI coté à New York avance de 0,3% à 89,07 dollars le baril.
Une dernière hausse ou une pause pour la BCE?
Pour autant, cette petite poussée des prix n’affole pas les marchés, qui ont trouvé dans l’orientation de l’indice « core », c’est-à-dire hors énergie et alimentation, une source de réconfort. Celui-ci a décéléré à 4,3% sur un an, contre 4,7% en juillet.
« L’inflation sous-jacente continue sa forte baisse: elle a perdu un point de pourcentage les 3 derniers mois, ce qui est très rarement arrivé sur les 40 dernières années », ajoute CPR Asset Management.
Pour les marchés, ces chiffres de l’inflation ne seraient pas de nature à pousser la Réserve fédérale américaine à relever les taux. Citée par l’AFP, Nancy Vanden Houten d’Oxford Economics s’attend à ce que « les responsables de la Fed passent outre la remontée du CPI ». « Ce rapport ne change pas notre opinion selon laquelle la Fed va conserver ses taux inchangés jusqu’à la fin de l’année », commente-t-elle.
Toujours au chapitre monétaire, la Banque centrale européenne rendra son verdict sur sa politique monétaire jeudi. « Le consensus des économistes est divisé sur la décision et les marchés évaluent à environ 40% les chances d’une hausse » des taux directeurs, soulignait vendredi Pictet Wealth Management.
Le secteur auto bien orienté
Côté valeurs, on notera la bonne tenue du secteur automobile après l’annonce de l’Union européenne qui a décidé d’enquêter contre les subventions accordées aux groupes automobiles chinois. Ce qui a aussi permis à l’indice parisien de maîtriser son dérapage. Renault a gagné 2,1% et Forvia 0,6%.
Lanterne rouge du CAC 40, Alstom a en revanche chuté de 3,9%, pénalisé par Barclays qui a entamé le suivi du titre à « sous-pondérer », l’équivalent de vente chez la banque britannique. L’établissement s’inquiète de la génération de cash de l’équipementier ferroviaire, de sa dette, d’un ralentissement des commandes voire d’une dégradation de Moody’s.
Sur les devises, l’euro cède 0,25% face au dollar à 1,0734 dollar, après les chiffres de l’inflation américaine.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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