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(BFM Bourse) – L’indice parisien a terminé en baisse de 0,38% ce vendredi enchaînant une quatrième séance de repli. Le marché a passé une rude semaine, marquée par des indicateurs chinois décevants et une hausse des rendements obligataires déclenchée par des « minutes » de la Fed au ton étonnamment restrictives.
La Bourse de Paris a mis un point final à une dure semaine. Le CAC 40 a terminé la séance de ce vendredi en repli, certes assez modeste, de 0,38% à 7164,11 points, mais qui porte sa baisse hebdomadaire à 2,4%.
Les mauvaises nouvelles se sont accumulées au cours de la semaine. Le marché été dès lundi pénalisé par la crainte sur les finances en grandes difficultés du promoteur immobilier chinois Country Garden Holdings, qui a suspendu les négociations sur plusieurs de ses obligations, même si les experts s’accordent à penser que les risques de contagion demeurent pour l’heure limités. Jeudi soir, Evergrande, autre promoteur immobilier du pays, s’est rappelé au mauvais souvenir des investisseurs en se déclarant en faillite aux Etats-Unis, pour protéger ses actifs américains des créanciers avant une restructuration financière.
Puis ce sont des indicateurs d’activité économique (production industrielle, ventes de détail, prêts aux ménages) chinois décevants qui ont grippé le marché.
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A ces craintes sur la conjoncture de la deuxième économie mondiale s’est superposée, depuis mercredi soir, la hausse des rendements obligataires. Le taux à 10 ans du bon du Trésor américain a notamment renoué avec des niveaux inédits depuis 2007. Même si une légère accalmie s’est observée ce vendredi.
Cette hausse des rendements (et donc une baisse de la valeur des obligations, qui évoluent en sens inverse des taux) a été causée par les « minutes », c’est-à-dire le compte-rendu, de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Ce document a montré que les membres de la banque centrale américaine se sont inquiétés des risques sur l’inflation, n’excluant pas de durcir davantage la politique monétaire.
La « tempête parfaite »
« Les marchés sont frappés par la tempête parfaite : hausse des taux d’intérêt, détérioration des données économiques en Chine, manque de liquidités pendant l’été et grève des acheteurs », résume Barclays.
La hausse des rendements obligataires va accroître l’attention que le marché accordera au symposium de Jackson Hole, sorte de grand raout de banquiers centraux, que la Fed organisera à la fin de la semaine prochaine, avec une prise de parole de son président, Jerome Powell.
« La hausse continue des rendements des bons du Trésor à long terme, qui ont atteint leur niveau le plus élevé depuis avant la crise financière, alors que les attentes d’une ré-accélération économique se sont accrues, crée un contexte difficile avant le discours du président de la Fed, Jerome Powell, à Jackson Hole la semaine prochaine », souligne ainsi Capital Economics.
Le luxe dans le dur durant la semaine
« Tous les regards seront tournés vers la façon dont les responsables de la Fed, y compris le président Powell vendredi, réagiront à la vigueur de l’économie et aux risques d’inflation avant la réunion du 20 septembre », abondent les analystes de Deutsche Bank.
Du côté des valeurs, le luxe, secteur avec des valorisation élevées et sensibles à la macroéconomie, doit composer avec à la fois les craintes sur la Chine et la remontée des taux d’intérêt, qui pèse sur les valeurs de croissance.
Ce vendredi, LVMH a perdu 1%, L’Oréal 1,1%, Kering 1,1% également et Hermès 0,7%. Sur l’ensemble de la semaine, LVMH a abandonné plus de 5%, Kering plus de 4,7%, L’Oréal plus de 3,4% et Hermès plus de 3,2%.
Spie (-1,7% ce vendredi) a annoncé une nouvelle acquisition ciblée en rachetant l’allemand BridgingIT.
Sur les autres marchés, l’euro perd 0,02% face au dollar ce vendredi à 1,0873 dollar tandis que les contrats pétroliers grignotent du terrain. Le contrat d’octobre sur le Brent de mer du Nord prend 0,2% à 84,27 dollars le baril tandis que celui de septembre sur le WTI coté à New York avance de 0,4% à 80,66 dollars le baril.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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