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En dépit du risque géopolitique, le CAC 40 est parvenu à grappiller quelques points lundi (+0,43% à 8 045 points), dans des volumes quelconques. A noter que la pour la cinquième fois de rang, le corps de la bougie matérialisant la séance a été de couleur rouge, la clôture s’effectuant par définition sous le niveau d’ouverture.
Rappelons qu’après dix jours de montée en tension, l’Iran a lancé une attaque massive à l’aide de drones et de missiles contre Israël dans la nuit de ce samedi 13 au dimanche 14 avril. La communauté internationale tente de coordonner ses efforts diplomatiques pour encourager la désescalade, et éviter l’embrasement au Moyen Orient. Wall Street, qui a ouvert en légère hausse lundi, a finalement terminé dans le rouge vif (voir plus bas).
« Si l’attaque de l’Iran contre Israël est historique et marque un tournant majeur dans le conflit latent opposant les deux pays, elle semble plus de façade qu’autre chose, toutes les parties prenantes ayant été, semble-t-il, prévenues à l’avance », décrypte Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d’Auris Gestion. « La vraie interrogation, et donc le risque pour les marchés, réside davantage dans la réponse qu’apportera Israël à cette attaque inédite alors que son allié historique américain milite pour une réponse contenue afin d’éviter l’embrasement de la région. »
L’humeur a été alourdie par des anticipations de baisses de taux de moins en moins élevées aux Etats-Unis. Hypothèse étayée par hier encore davantage par les ventes au détail, plus dynamiques que prévu. Les dépenses des ménages américains ont en effet progressé de 0,7% sur un mois par rapport à février, là où les analystes tablaient sur une hausse plus contenue, de 0,3% toujours en rythme mensuel.
Cette nouvelle statistique témoigne de la robustesse de l’économie américaine. Une de plus, après la confirmation la semaine précédente d’un regain d’inflation significatif aux Etats-Unis. Rappelons que les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis pour le mois de mars ont été plus élevés que prévu – hors prix de l’énergie et alimentaire – à 3,8% sur un an en mars, contre un consensus à 3,7%.
« Après l’accélération de l’IPC américain,nous tablons désormais sur deux baisses de taux de 25pb cette année, en juillet et en décembre. Par rapport à nos précédentes prévisions, l’ampleur de l’assouplissent anticipé a diminué et le calendrier des baisses de taux a été repoussé », abonde César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management.
Côté valeurs, Totalenergies a reculé de 1,2% en lien avec le repli des cours du pétrole. Air France-KLM a baissé de 2,3% malgré ce reflux des cours de l’or noir. Le titre de la compagnie franco-néerlandaise a pâti de l’abaissement des objectifs annuels du groupe allemand Lufthansa, citant des effets « encore imprévisibles » des tensions au Moyen-Orient, et les grèves. Les actions de la défense ont gagné un peu de terrain avec l’attaque de l’Iran, à l’instar de Thales (+0,8%) et de Dassault Aviation (+1,5%).
De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions de la cote ont terminé la première séance de la semaine dans le rouge vif, à l’image du Dow Jones (-0,65%) et surtout du Nasdaq Composite (-1,79%). Le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 1,20%, préservant d’une soixantaine de points le seuil hautement symbolique des 5 000 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0610$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 85,40$.
A l’agenda ce mardi, l’indice ZEW allemand à 11h00 et le rapport mensuel sur l’industrie américaine à 15h15.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Grâce aux volumes sur franchissement, à l’extension haussière depuis mardi et à la fédération sectorielle, nous pouvons basculer les 8 000 points psychologiques en support, contre lequel à terme, un pullback (rejet graphique de confirmation) n’est pas exclu.
L’heure est dans l’immédiat à la respiration des cours. L’indice CAC a tracé, au contact de la bande de Bollinger supérieure, deux bougies où les points bas, le niveau d’ouverture et celui de clôture se confondent. Et ce avant d’entamer une lente décrue vers la partie basse d’un canal ascendant (en noir) sur le graphique journalier.
La séance de mardi 02 avril, par les volumes, la longueur du corps rouge de la bougie correspondante, a renforcé les 8 220 points comme niveau difficile à franchir.
A noter que sous les 8 000 points se trouve un gap (22 février), dont le pouvoir d’attraction pourrait être amené à être testé.
Dans l’immédiat, l’indice a eu la force de combler intégralement, et très rapidement, le gap baissier de vendredi, fossé de cotation qui n’apparait désormais plus comme une cicatrice. Mais la nervosité reste palpable, avec notamment cinq bougies au corps rouge de rang.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l’indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l’indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8120.00 points.
Graphique en données horaires
Graphique en données quotidiennes
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