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(BFM Bourse) – Le CAC 40 a reculé de 0,44% ce jeudi, alors que les taux obligataires remontent, en amont de la prise de parole du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, vendredi après-midi. Bien que Nvidia a publié des résultats impressionnants, sa hausse à Wall Street rentre dans le rang.
Le marché reste tendu en cette fin de semaine. Signe de cette nervosité, la Bourse de Paris n’a pas réussi à maintenir sa hausse de la matinée. Le CAC 40 a ainsi clôturé en baisse de 0,44% à 7214,46 points ce jeudi.
Les résultats dantesques de Nvidia, qui a battu toutes les attentes tant pour ses résultats du deuxième trimestre que pour ses prévisions du troisième, ont soutenu un temps l’appétit pour le risque. Mais ce coup de pouce n’a pas duré puisque même l’action du fabricant de cartes graphiques rentrait dans le rang à Wall Street en fin de séance européenne, ne prenant que 1,8%, alors que le titre bondissait de 6,6% dans les échanges post-clôture mercredi soir.
La remontée des taux obligataires a pu peser sur le marché lors de la séance. Le rendement de l’obligation du bon du Trésor américain à 10 ans progresse, s’établissant à 4,216% contre 4,194% mercredi soir. Celui de l’obligation à deux ans, plus dépendant des anticipations de politique monétaire, flirte avec les 5% (4,997%) contre 4,95% mercredi soir.
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Powell à l’horizon
Cette hausse des taux survient après des indicateurs américains mitigés. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 230.000 soit moins que les 240.000 attendus par les économistes. Les commandes de biens durables de juillet ont baissé plus qu’attendu, de 5,2% sur un mois, contre un consensus à -4%, selon Bloomberg. Ce qui reflète toutefois un important contrecoup de commandes d’avions, qui avaient été soutenues le mois précédent.
Les investisseurs ont aussi pu faire preuve d’attentisme, avant la prise de parole du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, vendredi après-midi, lors du symposium de Jackson Hole, et dans un contexte macroéconomique peu engageant.
« Les données récentes en provenance d’Europe sont pour le moins inquiétantes, voire tout simplement mauvaises et dignes d’une récession. Les États-Unis sont toujours en position de force, mais il existe des zones de faiblesse et si les taux d’intérêt restent élevés plus longtemps, de nouvelles fissures pourraient apparaître », résume Craig Erlam d’Oanda.
Air Liquide a résisté
Du côté des valeurs, STMicroelectronics a accusé la plus forte baisse du CAC 40 (-2,48%) devant Renault (-2,4%).
Air Liquide a résisté (+0,5%) grâce à un relèvement de conseil à l’achat de la part de Berenberg.
Maisons du Monde a perdu 3,1% après avoir annoncé le départ de son directeur financier.
Sur les plus petites capitalisations Aures Technologies (-35,6%) a indiqué anticiper de nouvelles pertes pour l’exercice 2023 et annoncé avoir engagé des « discussions très avancées » avec des partenaires industriels pour que ces derniers lui « apportent des financements adéquats et des synergies opérationnelles ».
Sur les autres marchés, l’euro cède 0,25% face au dollar à 1,0837 dollar. Les cours du pétrole reculent. Le contrat d’octobre sur le Bent de mer du Nord perd 0,3% à 82,94 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York abandonne 0,3% également à 78,68 dollars le baril.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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