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(BFM Bourse) – Selon un décompte effectué par BFM Bourse, les groupes du CAC 40 ont dégagé 148,3 milliards d’euros nettement au-dessus des quelque 140 milliards d’euros de 2022.
(Note : cet article est une version actualisée d’un précédent article publié le 29 février)
Le millésime 2023 a été bon pour les pensionnaires du CAC 40 sur le plan des bénéfices. En tout cas bien meilleur que celui de 2022.
Selon un décompte de BFM Bourse, les 38 sociétés qui ont publié des comptes annuels ont dégagé au total 148,29 milliards d’euros de bénéfices nets (voir pour plus de précisions notre méthodologie en fin d’article). Ce montant exclut Pernod Ricard et Alstom qui évoluent sur un exercice décalé.
Le CAC 40 a battu le niveau de bénéfices engrangés en 2022, qui s’était élevé à un peu moins de 140 milliards d’euros, là encore selon notre décompte (et sur la base de 38 entreprises).
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Un record de 2021 impossible à dépasser
Le record de 2021, de plus de 156,5 milliards d’euros n’a lui pas été franchi. La raison tient à Vivendi qui avait dégagé un bénéfice 2021 de… 24,7 milliards d’euros. Ce chiffre s’expliquait par un élément (très) exceptionnel. Le groupe avait distribué à ses actionnaires l’essentiel de sa participation dans Universal Music Group (UMG), ce qui lui avait permis d’enregistrer une plus-value comptable de déconsolidation de 24,84 milliards d’euros après impôt.
Pour revenir à l’exercice 2023, Totalenergies a été le plus grand pourvoyeur de bénéfice net, avec un résultat net de 19,85 milliards d’euros. Un record pour le groupe, malgré la baisse des prix des hydrocarbures. Cela tient en réalité à une base de comparaison faussée. En 2022, le bénéfice net de Totalenergies avait été plombé par les lourdes dépréciations passées par la société sur ses actifs russes (15 milliards de dollars). En retraitant cet élément exceptionnel, les résultats de la major pétrolière ont en réalité nettement baissé.
Stellantis n’est pas très loin. Le groupe issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler a dégagé un bénéfice net de 18,62 milliards d’euros en 2023. De là à penser que la société dirigée d’une main de maître (et de fer) par Carlos Tavares finira par passer devant Totalenergies, il n’y a qu’un pas à franchir.
Le géant du luxe LVMH monte sur le podium (15,17 milliards d’euros) suivi de la banque BNP Paribas (10,98 milliards d’euros).
Rappelons que le bénéfice net demeure un indicateur très imparfait de la performance d’une entreprise, car souvent affecté par des éléments exceptionnels qui n’ont pas forcément d’incidence sur sa santé financière. « Le résultat net n’est pas le meilleur indicateur, mais ce n’est pas un mauvais indicateur pour autant. Il faut le dépolluer des éléments exceptionnels », expliquait l’an passé Pascal Quiry, professeur de Finance à HEC Paris et co-auteur de la revue de finance d’entreprises Vernimmen, auprès de BFM Bourse.
Méthodologie: nous avons compilé les bénéfices en prenant toujours le résultat net consolidé part du groupe des sociétés. Les bénéfices de Totalenergies, STMicroelectronics et ArcelorMittal sont exprimés originellement en dollars et ont été convertis en euros par nos soins. Pour Dassault Systèmes, nous avons retenu le résultat net non-IFRS.
J. M. – ©2024 BFM Bourse
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