CAC 40 : Les 7 000 points, puis les 6 800 sous surveillance

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Après une semaine faste (+3,71% sur la semaine 44), l’indice CAC 40 a basculé en mode consolidation, autour du seuil symbolique des 7 000 points. Rappelons que les bonnes dispositions de l’indice phare parisien la semaine passée sont directement liées à l’apaisement des tensions sur les marchés obligataires, grâce en particulier à un rapport sur l’emploi américain montrant des signes d’accalmie.

Pour rappel, le taux de chômage, tout d’abord, attendu stable à 3.8%, a en réalité légèrement progressé à 3.9% de la population active. Les salaires horaires moyens ne progressent pas de 0.3% en rythme mensuel, comme le laissait augurer le consensus, mais seulement de 0,2%. Enfin – et le chiffre est spectaculaire – les créations de postes s’effondrent de moitié (150 000 en octobre contre 297 000 en septembre), là encore loin de la cible, proche des 175 000.

Les investisseurs espèrent toujours voir la Réserve fédérale américaine maintenir ses taux directeurs à l’issue de sa réunion de décembre, avant une éventuelle baisse au mois de juin. D’autant plus que les derniers chiffres de l’emploi américain publiés vendredi crédibilisent la thèse que les taux de l’institution américaine auraient atteint leur pic.

Au chapitre statistique lundi, pas de surprise sur les données finales de l’indicateur d’activité PMI dans les services en données finales pour octobre, à 47,8 points pour l’ensemble de la Zone Euro. Rappelons qu’un score inférieur à la barre des 50 points signifie une contraction du secteur considéré, par construction. A noter par ailleurs que l’indice Sentix de confiance des investisseurs, bien qu’encore nettement en territoire négatif (-18,6), est ressorti au-delà de la cible. L’institut insiste sur l’apport de la contribution allemande au score final.

Côté valeurs, Orpea a terminé en baisse de 5%, sous l’euro symbolique à 0,996 euro. L’exploitant de maisons de retraite a indiqué ce lundi matin avoir décalé d’un an ses objectifs financiers à moyen terme. A noter les reflux importants sur nombre de foncières / immobilières de la cote hier, à l’image de Gecina (-3,31%), Unibail-Rodamco (-3,72%), Covivio (-3,91%), Nexity (-4,36%), Icade (-4,52%) ou encore Carmila (-4,61%), lanterne rouge du compartiment A.

A suivre Téléperformance qui a publié hier soir après-Bourse.

De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont grappillé quelques points lundi, surfant encore sur le rapport NFP de la séance précédente. Les gains sont très limités: 0,10% pour le Dow Jones et 0,30% pour le Nasdaq Composite. Le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a « progressé » de 0,18% à 4 365 points.

Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0695$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 80,00$.

A l’agenda ce mardi, à suivre en priorité l’indice des prix à la production en Zone Euro à 10h00 et les chiffres de la balance commerciale américaine à 14h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La situation technique sur le CAC 40 est assez lisible: l’indice est sorti par le bas le 25 septembre d’une figure en losange aplati (diamant), qui a fait basculer le marché dans le rouge. Deux pullbacks plus tard, c’était au tour du seuil symbolique des 7 000 points de subir la menace des cours, menace mise à exécution les 18, 19 et 20 octobre dans des volumes d’échanges croissants.

Après formation d’une figure de congestion à proximité des 6 800, la semaine passée aura été le théâtre d’une réaction technique significative, orchestrée et amplifiée par les valeurs qui avaient initialement été le plus malmenées. Cette énergie, précocement épuisée, devrait laisser place à un comblement rapide du gap du 02 novembre, juste sous le seuil clef des 7 000 points.