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Si le CAC 40 a clôturé dans le vert la séance de jeudi (+0,52% à 7 450 points), cette première semaine de l’année reste marquée par des prises de profits, catalysées par la situation géopolitique en différents points de la planète, et par un retour à la réalité de nombreux opérateurs quant au calendrier de baisse des taux.
L’outil FedWatch du CME chiffre désormais à 66% les probabilités de baisse des taux directeurs fédéraux au mois de mars, alors que ce chiffre plafonnait à 84% en fin d’année 2023. L’outil est développé par CME Group (issu de la fusion du Chicago Mercantile Exchange (CME) et du Chicago Board of Trade (CBOT)) à partir des futures sur Fed Funds.
Les « Minutes » de la Fed, publiées mercredi soir, ont en quelque sorte confirmé ce sentiment. Ce traditionnel compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed a remis les pendules à l’heure. En un mot, les marchés reviennent à davantage de réalisme sur le calendrier de baisses des taux. Notamment sur la première. Ces Minutes ont montré que ses membres sont dans l’ensemble beaucoup moins confiants que le marché dans le scénario d’un premier assouplissement monétaire dès le mois de mars.
Les dernières statistiques publiées hier aux Etats-Unis ont aussi semé le doute chez les investisseurs quant à un assouplissement rapide de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Selon l’enquête mensuelle publiée par ADP, le secteur privé des Etats-Unis a créé plus d’emplois que prévu, à 164 000 en décembre contre 120 000 de consensus et après 103 000 créations le mois précédent. Du côté des incontournables inscriptions aux allocations chômage, celles-ci ont reflué de 18 000 sur une semaine, à 202 000 nouvelles inscriptions. C’est dans ce contexte tendu que les opérateurs prendront connaissance du rapport mensuel fédéral (NFP), à 14h30. En voici d’ailleurs les différents consensus: +0,3% pour les salaires horaires moyens, 168 000 créations de postes, et un taux de chômage en légère hausse à 3,8% de la population active. Rappelons que le périmètre de ce rapport est l’emploi privé non agricole.
Côté valeurs, Total (+1,20% à 62,48 euros) aura permis à lui seul de stopper l’hémorragie sur l’indice phare tricolore, dans le sillage de la fermeture d’un important champ pétrolier en Lybie ajoutant une pression supplémentaire sur l’offre en or noir. Alstom a repris quelques couleurs (+2,4%) après avoir perdu près de 10% la veille, en réaction à une note d’analyste négative de Barclays. L’équipementier ferroviaire a annoncé la signature un contrat en Arabie saoudite pour son projet de tramway expérimental. Nexity a gagné plus de 3,5%, soutenu par une note positive de TP ICAP Midcap qui apprécie la dernière initiative stratégique du promoteur immobilier. Lanterne rouge du CAC 40, STMicroelectronics a en revanche bien accusé le coup (-3,95%) plombé par le retentissant avertissement sur résultats de Mobileye. La société spécialisée dans l’assistance et la conduite autonome plonge actuellement de 26% à New York alors qu’elle a prévenu que ses revenus 2024 seront bien inférieurs aux attentes.
De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, en réaction au regain de tension des Treasuries 10 ans désormais aux portes de 4%. Le Nasdaq Composite, très sensible à la question monétaire, a perdu 0,56% à 14 150 points. Le Dow Jones, riches en valeurs bancaires, a pour sa part surnagé en grappillant 0,03% à 37 440 points. Enfin, le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s’est replié de 0,34% à 4 688 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0930$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 72,70$.
A l’agenda ce vendredi, à suivre les prix à la consommation en premières estimations pour décembre en Zone Euro à 11h00 et le rapport NFP sur l’emploi privé américain à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La création de nouveaux zéniths sur le CAC, point d’orgue du rally automnal, aura couronné un mouvement de fédération remarquable. Dans l’immédiat, c’est une saine consolidation en biseau (wedge) qui se dessine, depuis l’essoufflement du 14 décembre, remarquable à l’aune de la taille du corps rouge de la bougie correspondante. Une sortie par le haut, sous réserve d’une accélération des volumes de transactions, viendrait annoncer la formation d’une ultime jambe haussière avant une longue respiration des cours.
Si les 7 400 points étaient rapidement rompus en revanche, cette phase de respiration seraient engagée. Ce niveau, affaibli, tient toujours. Il constitue un garde-fou technique sous observation minutieuse.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l’indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l’indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7585.00 points.
Graphique en données horaires
Graphique en données quotidiennes
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