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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris reste ancrée dans une tendance baissière, plombée par la hausse des rendements obligataires et le net repli de son secteur du luxe. Le CAC 40 perd 0,85% en direction des 7100 points.
La Bourse de Paris ne parvient pas à se redresser après avoir corrigé de 2,6% la semaine dernière. En baisse de 0,6% à la mi-séance, le CAC 40 a accentué son retard pour finir en repli de 0,85% à 7123,88 points.
Les marchés accusent encore le coup, toujours sonnés par la nette progression des rendements obligataires. Le taux de l’obligation américaine à 10 ans, évolue à 4,52%, soit à un plus haut depuis novembre 2007 contre 4,44% vendredi soir. Le taux d’intérêt de la dette allemande à 10 ans se tend à 2,795% après avoir inscrit un plus haut depuis juillet 2011 à 2,809% vers 15h00. Son équivalent français de même échéance atteint 3,33% après un pic à 3,36% dans l’après-midi.
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Ces tensions sur le marché obligataires font toujours écho à la fermeté des banquiers centraux sur leur politique monétaire. En fin de semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a manifesté sa volonté de maintenir ses taux à des niveaux élevés.
De l’autre côté de l’Atlantique, c’est le même raisonnement. La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré que « les taux d’intérêt seront fixés à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire », lors d’un discours devant la commission des Affaires économiques et monétaires du parlement européen. Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a pour sa part indiqué lundi que « le problème d’inflation n’est pas encore résolu ».
« Les marchés sont toujours en train de digérer le message des banques centrales – des taux plus élevés plus longtemps – et la hausse du prix du pétrole. Les taux américains restent proches des plus hauts depuis plus de 15 ans, qu’ils ont atteint après la réunion de la Fed la semaine dernière. (…) Cela pèse sur les actions et soutient le dollar (l’Eurostoxx et l’Euro-dollar sont au plus bas depuis mars), entraînant un durcissement des conditions financières », décrypte Xavier Chapard de LBPAM.
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Le luxe perd pied
Le repli du marché parisien est amplifié par le coup de grisou qui a secoué le secteur du luxe, avec la déroute du géant chinois de l’immobilier Evergrande qui se trouve dans l’impossibilité d’emprunter sur les marchés. Signe que la Chine, l’un des premiers marchés mondiaux du luxe, est toujours en proie à des difficultés économiques.
Hermès a perdu 3,4%, LVMH a cédé de son côté 2,6% mais c’est Kering qui a accusé la plus forte baisse du CAC 40 (-4,5%) pénalisé en outre par un abaissement de recommandation à « sous-performance » par Bank of America. Le bureau d’études américain émet des doutes sur la capacité de Kering à redresser sa marque Gucci.
Hors CAC 40, Klépierre a reculé de 3% alors que Royal Bank of Canada est passé à « sous-performance » sur le titre.
Valneva termine finalement en baisse de 1,7% malgré l’annonce d’un contrat de ventes de vaccins auprès de l’armée américaine.
Sur les autres marchés, l’euro recule de 0,6% face au dollar à 1,0592 dollar. Le pétrole est atone après ses récents records. Le contrat sur le Brent de mer du Nord de novembre abandonne 0,4% à 91,58 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York cède 0,5% à 89,55 dollars.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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