CAC 40 : Le PIB américain ce jeudi, les prix PCE demain

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Rassurés par la batterie d’indicateurs statistiques américaines ressortie au-delà des attentes au coeur de la semaine, mais échaudés par des années de politique monétaire restrictive, les opérateurs naviguent à vue dans un brouillard épais à court terme, sans vent dominant pour filer la métaphore maritime. Le CAC a progressé de 0,98% hier à 7 286 points, avec l’appui de dossiers défensifs.

A Sintra, au Portugal, où se tient le Forum annuel de la Banque Centrale Européenne, Christine Lagarde et Jerome Powell ont répété à l’envi la nécessaire poursuite d’une politique monétaire ferme, qui peut se traduire concrètement par une poursuite de la hausse des taux avant une entrée en plateau, pour lutter contre un emballement des prix.

Les banquiers centraux n’entendent pas lever le pied sur les hausses de taux destinées à endiguer l’inflation. Pour la Banque centrale européenne, l’inflation sous-jacente ne montre pas assez de signes tangibles d’une décrue pour envisager une pause dans son resserrement monétaire. Aux Etats-Unis, le ton est quelque peu similaire. La Réserve fédérale américaine, par la voix de son président, Jerome Powell, n’exclut pas deux relèvements consécutifs de taux. D’autant plus que les derniers indicateurs publiés aux Etats-Unis ne vont pas pousser l’institution américaine a faire preuve de mansuétude dans sa politique monétaire.

Pour rappel, les dépassements de consensus, mardi, sur les statistiques américaines – l’agenda en regorgeait ! – l’ont été de façon spectaculaire, en particulier pour l’indice manufacturier de la Fed de Richmond, des ventes de logements neufs et des commandes de biens durables. Mais c’est surtout l’indice de confiance des consommateurs (Conference Board), à 109.7, qui a donné du baume au cœur à une communauté financière qui ne voit pas le bout du tunnel de la restriction monétaire…

Au rayon valeurs, Morgan Stanley a débuté le suivi du titre Carrefour (+3,01% à 17,28 euros) avec une recommandation à « surpondérer », l’équivalent d' »acheter » chez la banque américaine. EssilorLuxottica (+2,21%) et L’Oréal (+1,78% à 414,5 euros), entre autres dossiers défensifs, étaient recherchés.

De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices ont clôturé en ordre dispersé, à des niveaux proches de l’équilibre, à l’image du Dow Jones (-0,22% à 33 852 points) ou du Nasdaq Composite (+0,27% à 13 591 points). Le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a fini sur une note étale (-0,04% à 4 376 points).

Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0890$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 68,80$.

A l’agenda ce jeudi, à suivre en priorité les données finales du PIB américain au 2ème trimestre, ainsi que les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à 14h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La décroissance des points hauts successifs (24 avril, 19 mai, 16 juin) est désormais caractérisée.

Nous surveillions vendredi le gap tracé jeudi. Il a été préservé en clôture, avec de surcroît une clôture de la bougie hebdomadaire sur ses points bas. Ce qui vient dégrader davantage la configuration de court terme.

Un passage en vue hebdomadaire laisse deviner un début de figure chartiste peu avenant.

La moyenne mobile à 50 jours (en orange) accélère à la baisse sur cette dernière partie de la semaine.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l’indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu’un franchissement des 7410.00 points raviverait la tension à l’achat. Tandis qu’une rupture des 7088.00 points relancerait la pression vendeuse.