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(BFM Bourse) – Comme chaque année, BFM Bourse dévoile son classement des actions les plus rentables de l’indice phare de la place parisienne.
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Pas de changement de tête d’affiche et pourtant une passation de pouvoir au sein du CAC 40. C’est ce qui ressort de la 6ème édition de notre palmarès BFM Bourse des actions les plus rentables du CAC 40. Après le plongeon de 9,5% en 2022, le CAC 40 a largement relevé la tête l’an dernier avec une progression de 16,5%. Les marchés mondiaux ont notamment été portés par la fin de la hausse des taux par les grandes banques centrales puis l’espoir que celles-ci les réduisent bientôt.
Le CAC 40 a même battu tous ses records historiques en 2023, en séance (7.653,99 points le 14 décembre) comme en clôture (7.596,1 points le 15 décembre). Avec cette envolée, le rendement annuel moyen (dividendes inclus) du CAC 40 au cours des cinq dernières années (de 2019 à 2023 donc) remonte à 11,18%. Sur une période suffisamment longue pour être significative (cinq ans), la Bourse semble donc pouvoir résister à toutes les crises, que ce soit le Covid, la guerre en Ukraine ou l’envolée de l’inflation.
Après la très belle année boursière 2023, le rendement annuel moyen double pratiquement par rapport aux cinq années précédentes (6,08% par an sur la période 2018-2022). C’est un petit peu moins bien que sur la période 2017-2021 (12,48% par an), mais mieux ou aussi bien que les périodes précédentes: 8,96% par an de 2016 à 2020, 11,18% par an de 2015 à 2019 et enfin 7,76% par an de 2014 à 2018.
Comme chaque année, le principe de notre classement est d’adopter le point de vue du petit porteur pour mettre en évidence de la façon la plus claire possible le rendement annuel moyen de chaque action au cours des cinq dernières années. Soit ici de début 2019 à fin 2023, une période d’investissement suffisamment longue pour être représentative. Certes, les performances passées ne présagent pas de celles à venir: une action qui a connu une belle période peut tout à fait se retourner par la suite. C’est encore une fois ce qu’on a vu en 2023 avec des réactions aux taux élevés très différentes en fonction des secteurs. Néanmoins, ce classement arrêté fin 2023 vise à permettre d’opérer des choix en bonne connaissance de cause. On soulignera également que le « stock-picking » (la sélection d’actions une par une) est plutôt à réserver aux investisseurs les plus avertis.
Nous nous sommes fixé une méthodologie (expliquée point par point à la fin de cet article) qui se veut la plus proche possible de la réalité de l’actionnaire individuel. Autrement dit, celui qui achète une action à un instant « t » et la revend au bout de cinq ans, tout en empochant les dividendes au fil du temps. En revanche, nous supposons que les dividendes ne sont pas réinvestis dans l’acquisition d’actions supplémentaires, une stratégie à laquelle peu d’actionnaires individuels s’astreignent réellement. Enfin, le rendement affiché s’entend brut, c’est-à-dire avant impôt et ne prenant pas en compte les éventuels frais de gestion.
Le comeback des industriels
L’an dernier, les taux d’intérêt élevés et le ralentissement de l’économie chinoise ont touché de plein fouet les valeurs du luxe. Certes, Hermès reste pour la deuxième année consécutive l’action la plus rentable du CAC 40, avec un rendement de 32,14% par an (!), dividendes inclus, au cours des cinq dernières années.
Pour vous donner une idée, si vous aviez misé 1.000 euros sur Hermès début 2019 et que vous aviez tout revendu fin 2023, vous auriez récupéré entre la revente du titre et les dividendes pratiquement 4.030 euros.
Mais derrière le meilleur élève, les autres valeurs du luxe décrochent nettement: LVMH passe de la 2ème à la 4ème place de notre palmarès (par rapport à notre édition 2023), L’Oréal du 7ème rang à la 9ème position, et Kering de la 13ème à la 33ème place. On notera toutefois que LVMH, le leader mondial du luxe, est la seule entreprise du CAC 40 qui est restée présente chaque année dans le top 5 de notre palmarès depuis la première édition (2014-2018).
Deux valeurs de la tech (au sens large) font le chemin inverse et prennent leur revanche. Il s’agit de STMicro (29,94% de rendement par an de 2019 à 2023, toujours dividendes inclus) et Schneider Electric (24,74% par an sur la période).
Dans le top 10, on notera également la percée de Stellantis (5e avec 20,61% de rendement par an), dont l’action a connu la plus forte hausse du CAC 40 l’an passé, Saint-Gobain (20,12%) et Air Liquide (19,28%). C’est ainsi le grand retour de l’industrie au cœur des premières positions.
Si on regarde la composition de notre top 10, on dénombre toujours trois valeurs du luxe (Hermès, LVMH et L’Oréal), trois valeurs associées à la tech (STMicro, Schneider Electric et Capgemini), trois industriels (Stellantis, Saint-Gobain et Air Liquide) et enfin une valeur média (Vivendi*). Le top 10 est ainsi globalement plus équilibré entre secteurs que les années précédentes, où la tech et le luxe écrasaient tout sur leur passage.
Près de -11% par an pour Alstom
Parmi les plus gros gadins, on peut citer Teleperformance, qui passe de la 5e à la 36e place ou encore Dassault Systèmes (de 6e à 11e).
Seuls quatre groupes du CAC 40 affichent encore des rendements annuels négatifs au cours des cinq dernières années (contre 10 lors de la précédente édition): Orange***, Renault, Unibail-Rodamco-Westfield et Alstom qui ferme la marche (-10,83% de rendement annuel entre 2019 et 2023).
*Vivendi conteste notre méthodologie, estimant que le dividende versé lors de la scission avec UMG en septembre 2021 ne devrait pas être ajusté avec le ratio de révision de l’historique des cours appliqué par Euronext à l’issue de l’opération. Un ratio de révision de l’historique des cours retenu par Euronext de 2,4198 a en effet été appliqué le 21 septembre 2021 pour Vivendi. Nous appliquons le même ratio de révision à l’historique des dividendes pour calculer le rendement (dividendes inclus) d’une action. Or, le détachement pour la distribution de l’action UMG est également intervenu le 21 septembre 2021. C’est bien la date de détachement qui est prise en compte pour la date retenue de la distribution. La valeur de cette distribution, quant à elle, correspond à la valeur de l’action au moment du versement (en l’occurrence 24 euros à l’ouverture le 23 septembre 2021).
**Axa tient à préciser avoir réalisé plusieurs opérations de rachat d’actions au cours de ces dernières années dont le dernier en date de février 2023 à hauteur de 1,1 milliard d’euros.
***Orange nous indique qu’avec un TSR (pour “Total Shareholder Return”) dividendes réinvestis (ce qui ne correspond pas à notre méthodologie), la rentabilité de l’action serait de 0,45% par an au cours des 5 dernières années.
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Méthodologie palmarès BFM Bourse:
Le principe de notre palmarès des actions du CAC 40 est de se positionner du point de vue du petit porteur pour qu’il puisse estimer le plus précisément possible le rendement de chaque action sur cinq ans. De ce fait, nous nous sommes fixé une méthodologie, détaillée point par point ci-dessous, qui se veut la plus proche possible de la réalité de l’actionnaire individuel.
L’évolution des cours :
Afin d’évaluer l’évolution des cours, nous comparons le cours de clôture d’une action de l’année n (dernier jour de cotation de l’année civile) avec celui de l’année n-1 (dernier jour de cotation de l’année civile). Ainsi, par exemple, l’évolution annuelle du cours d’une action en 2020 correspond à son évolution entre la clôture au 29 décembre 2019 et celle au 31 décembre 2020.
Les cours sont récupérés à partir du site d’Euronext, qui réajuste l’historique en fonction des éventuelles divisions du nominal.
Les fusions :
Pour les fusions importantes de groupes du CAC 40, en cas d’émission d’une nouvelle action en remplacement des anciennes actions (par exemple des actions TechnipFMC en remplacement des anciennes actions Technip), nous n’intégrons dans le classement que la période la plus récente depuis l’émission de la nouvelle action. Seuls les dividendes détachés après l’effectivité de la fusion (et donc de la cotation de la nouvelle action) sont également pris en compte.
Rendement brut avec dividendes :
Le rendement brut avec dividendes tel que nous le calculons correspond, sur une période de cinq ans, au montant que toucherait au total un actionnaire individuel (plus-values ou moins-values éventuelles, auxquelles on ajoute les dividendes versés). Ainsi, sur la période 2019-2023, ce rendement total correspond à la plus-value (ou moins-value) réalisée pour une action achetée au cours de clôture le 31/12/2018 et revendue au cours de clôture le 29/12/2023, à laquelle on ajoute les dividendes versés sur la période.
Date de prise en compte des dividendes:
Dans notre palmarès, c’est la date de détachement du dividende qui compte. Aussi, un dividende détaché en 2020 (au titre de l’exercice 2019) est pris en compte dans le calcul du rendement 2020 (et non de 2019). Là encore, il s’agit de ne prendre en compte que le point de vue d’un petit porteur qui aurait acheté au début de la période concernée une action qu’il l’aurait revendue à la fin de cette période.
Si un détachement intervient en année n mais n’est versé qu’en année n+1, c’est bien en année n qu’il sera comptabilisé. En effet, même si un actionnaire revend son action au début de l’année n+1 avant la date de versement, il recevra quand même ce dividende s’il détenait l’action au moment du détachement en année n.
Impact d’une division du nominal sur la distribution de dividendes ou d’une importante révision de l’historique des cours:
Si le nominal d’une action a été divisé, nous le prenons en compte pour ajuster les dividendes qui auraient été perçus sur la période. Ainsi, si un actionnaire voit le nominal de son action divisé par trois, nous divisons par trois les dividendes versés précédemment par action. De même, en cas d’important réajustement / révision de l’historique des cours, nous ajustons les dividendes perçus auparavant par le même ratio utilisé par Euronext pour l’historique des cours.
Distribution de dividendes en actions:
Les distributions de dividendes en actions sont prises en compte dans le calcul du rendement. Afin de ne pas privilégier une forme de distribution en nature d’actions plutôt qu’une autre (donc que ce soit des versements en actions propres du groupe ou en actions extérieures), et de ne pas voir se cumuler certains effets sur le long terme qui fausserait le rendement de l’action en elle-même au fil des années, nous avons supposé une revente immédiate des actions attribuées au moment de leur versement.
Autrement dit, si un petit porteur reçoit une action gratuite à un instant « t », nous considérons qu’il empoche l’équivalent du cours à l’ouverture de la séance concernée. Le montant récupéré s’ajoutera aux dividendes et à la plus-value (ou moins-value) touchés sur la période.
Pour des raisons de simplification, nous considérons ce versement en actions comme intégralement touché par l’actionnaire. Aussi, si le fait de détenir dix actions permet d’en récolter une onzième au titre d’un dividende en action, nous considérons que l’actionnaire récupère en numéraire 1/10 d’une action (au cours d’ouverture la date du versement).
Rendement annuel des dividendes sur cinq ans:
Nous regardons les dividendes versés (en numéraire et en action) pour une action de chaque société au cours des cinq dernières années, et nous le rapportons ici à la valeur d’achat de l’action il y a cinq ans. Dit autrement, il s’agit du rendement annuel pour les dividendes d’un particulier ayant acheté une action il y a cinq ans.
Jean-Louis Dell’Oro – ©2024 BFM Bourse
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