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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,27%, après les annonces de la BCE et la publication d’un indicateur d’inflation aux Etats-Unis jugé rassurant. D’ailleurs, le marché s’attend à ce que la BCE initie une première baisse de ses taux directeurs en juin, soit avant la Fed.
Encore une séance difficile à suivre à la Bourse de Paris. Le CAC 40 clôture en baisse de 0,27% à 8.023,74 points jeudi soir, après une incursion sous les 8.000 points vers 16h30.
Le grand rendez-vous était bien évidemment la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) suivie de la décision de politique monétaire. Sans surprise, la BCE a maintenu ses taux directeurs, pour la 5e fois d’affilée. Mais la prise de parole de sa présidente Christine Lagarde a donné quelques indications sur les intentions futures de l’institution européenne.
Chacun sa route, chacun son chemin
La BCE confirme le reflux continu et progressif de l’inflation et souligne que « la plupart des mesures de l’inflation sous-jacente » diminuent et que « la hausse des salaires se tasse progressivement »…
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Elle prépare donc progressivement les marchés vers une première baisse des taux d’intérêt en juin, si la trajectoire d’inflation était toujours orientée vers sa cible des 2%. « Mettant l’accent sur les progrès réalisés en termes de désinflation, la BCE laisse entendre qu’elle baissera ses taux en juin, et qu’elle continuera à en faire autant sur le second semestre », avance Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM.
La BCE rappelle aussi que ses futures décisions dépendront de l’évolution des données économiques et non des intentions de la Réserve fédérale sur ses taux. La BCE prendrait donc son indépendance, alors qu’elle avait pour coutume de suivre les changements de braquet de son homologue américaine.
« Interrogée sur l’évolution de l’inflation américaine et ses incidences sur la politique monétaire outre-Atlantique, Christine Lagarde s’est refusée à toute spéculation sur les futures décisions de la FED et à toute velléité de contrôle des changes… La BCE n’est pas ‘FED dependent’. Dont acte », souligne Alexandre Perricard, directeur général et responsable de la gestion de taux d’Uzès Gestion. Il faut dire que la réunion de la BCE est intervenue au lendemain de la publication de l’inflation aux Etats-Unis pour le mois de mars. A noter que l’indice PPI, mesurant les prix cette fois-ci côté des producteurs, a augmenté moins que prévu, de 0,2% sur un mois en mars, contre 0,3% attendu par le consensus.
Publicis à l’affiche du jour
Du côté des valeurs, Publicis, première valeur du CAC 40 à publier son activité du premier trimestre, a bondi de 3,1%. Le groupe publicitaire a livré un trimestre « solide » pour Bank of America, avec une croissance en données comparables de 5,3% sur un an.
La banque Société Générale limite ses gains à 0,3% portée par l’annonce de la cession des ses activités de financement d’équipements professionnels à BPCE pour 1,1 milliard d’euros.
Sur les plus petites valeurs, le spécialiste des catamarans Catana a repris 5,9% après avoir publié son activité du premier semestre de son exercice décalé.
Pour sa première publication en tant que société cotée, Stif (+16%) a fait sensation. Le groupe spécialisé dans les équipements de protections contre les risques d’explosions en milieu industriel a dévoilé une activité dynamique en début d’année, après une année 2023 déjà solide.
Sur les autres marchés, l’euro recule de 0,2% face au dollar à 1,0722 dollar, après la BCE. Le pétrole se retourne à la baisse, miné par la hausse des stocks hebdomadaires américains. Le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord cède 0,5% à 90 dollars le baril tandis, que le WTI coté à New York redonne 0,8% à 86,37 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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