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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris accuse une sixième séance consécutive de baisse, les marchés s’inquiètent des répercussions de la remontée des cours du pétrole. Le CAC 40 perd 0,8%, de retour sous les 7200 points miné également par son secteur du luxe.
Et de six. La Bourse de Paris enchaîne une sixième séance de repli en l’absence de nouvelles réjouissantes sur le front de l’économie. Les tensions inflationnistes, liées à la récente flambée des cours de l’or noir pèsent sur l’humeur des marchés et alimentent encore plus les craintes de récession. Dans ce contexte peu engageant, le CAC 40 poursuit sa glissade et cède 0,84% pour finir sa course sous les 7200 points à 7194,09 points.
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Malgré une accélération de l’activité dans les services aux Etats-Unis en août à 54,5 points – ce qui tranche avec les dernières statistiques similaires publiées pour la Chine et la zone euro -, l’humeur est morose. D’ailleurs, le dernier rapport ISM sur l’activité des services aux Etats-Unis laisse entrevoir une accélération des prix payés par les entreprises à leurs fournisseurs. Le sous-indice des prix acquittés a en effet progressé à 58,9 points contre 56,8 points en juillet.
Dans ce contexte, la Réserve fédérale américaine dévoilera son Livre Beige à 20 heures, un document qui dresse un état de la conjoncture aux Etats-Unis, avant la réunion de politique monétaire des 19 et 20 septembre. Et les pronostics vont pour un maintien des taux dans une borne comprise entre 5,25% à 5,5%, selon l’outil FedWatch. Une écrasante majorité (91%) envisage ce scénario et que l’institution américaine imite sa voisine canadienne. La Banque centrale canadienne a en effet décidé ce mercredi de maintenir inchangé son principal taux directeur à 5%, soit à son plus haut niveau depuis 22 ans jugeant que l’économie du pays était entrée dans une période « de plus faible croissance ».
La hausse des cours de l’or noir vient également mettre des bâtons dans les roues des banques centrales dans leur lutte acharnée contre l’inflation. « Pour les banques centrales, la hausse du prix du pétrole complique la donne, même si en l’état nous pensons toujours que la Fed et la BCE (la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne) devraient s’accorder du temps et maintenir leurs taux inchangés d’ici la fin de l’année », juge Xavier Chapard de LBPAM.
L’Arabie saoudite a en effet décidé de maintenir pour trois mois ses baisses de production. Ce qui a brièvement permis au contrat sur le Brent de mer du Nord de repasser les 90 dollars le baril.
En raison de cette décision « les investisseurs deviennent inquiets des anticipations d’inflation », souligne Stephen Innes, de Spi Asset Management.
Le luxe à la peine
Du côté des valeurs, Renault a gagné 1,5% tandis que Stellantis a limité ses gains à 0,1% alors qu’Exane BNP Paribas a rehaussé ses objectifs de cours sur les deux valeurs.
En revanche, le luxe n’est toujours pas en grande forme et figure en tête des plus fortes baisses du marché parisien ce mercredi soir. LVMH a lâché 3,6%, Kering a perdu 2,3% et Hermès a rendu 1,9%, pénalisées par une note de HSBC sur le secteur ainsi que par les commentaires du patron de Richemont sur l’état de la demande pour les produits de luxe.
D’ailleurs, c’est ce même Richemont qui a pesé sur Interparfums. Le titre a lâché 9,4%, ployant sous les craintes des investisseurs concernant la nomination de Boet Brinkgreve, à la tête d’une nouvelle division créée par Richemont, qui pourrait remettre en cause à long terme les licences accordées au groupe français.
Du côté des plus petites valeurs, le fabricant de boîtiers pour l’électronique Egide a gagné 2,7% après avoir bouclé une augmentation de capital qui doit lui permettre de restaurer ses finances.
Sur les autres marchés, l’euro recule légèrement face au dollar, de 0,1% à 1,0713 dollar. Du côté des prix du pétrole, le contrat sur le Brent de la mer du Nord de novembre est quasi stable à 90 dollars le baril, tandis que celui d’octobre sur le WTI coté à New York progresse de 0,2% à 86,88 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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