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(BFM Bourse) – L’indice parisien évolue en forte hausse à la mi-séance ce jeudi, le marché appréciant le ton relativement accommodant de la Réserve fédérale américaine. En espérant que la BCE ne joue pas les trouble-fêtes.
Pour le moment, c’est un peu Noël avant l’heure sur les places boursières. Grâce aux annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed), l’ensemble des marchés actions progressent et le CAC 40 ne fait pas figure d’exception. L’indice parisien avance de 1,3% à 7.631,58 points à la mi-séance de ce jeudi après avoir franchi pour la première fois les 7.600 points et battu un record en séance à 7653,99 points vers 9h30. Le record à la clôture, de 7.577 points a toutes les chances d’être également battu ce jeudi.
Comme toutes les places boursières mondiales, le marché parisien est soutenu par l’issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), mercredi soir.
La Fed a, comme s’y attendaient les investisseurs, maintenu inchangés ses taux directeurs et son président, Jerome Powell, a refusé de déclarer victoire dans la lutte contre l’inflation, lors de sa conférence de presse. Il n’a pas non plus écarté la possibilité d’une nouvelle hausse des taux directeurs, si les données économiques le justifiaient, selon Bloomberg.
Le banquier central a néanmoins reconnu que les membres de la Fed avaient discuté de baisses de taux.
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Vers des baisses de taux
Surtout, le marché a été ravi des « dot plot », soit les projections économiques et monétaires des membres de la Fed. Selon ce document, la projection médiane des membres de la banque centrale pour les taux directeurs de 2024 se situe à 4,6%, ce qui implique un total de 75 points de base (0,75%) de baisses de taux l’an prochain (ou trois baisses de 25 points de base). D’après Bloomberg, les économistes n’en attendaient pas autant.
« Les projections de la Fed indiquaient 75 points de base (pbs) de réductions en 2024, une surprise « dovish » (accommodante, NDLR) significative qui convient au marché (…) La réaction du marché à cette évolution de la politique de la Fed est logique : la perspective de réductions de taux plus nombreuses, et potentiellement plus précoces, entraîne une baisse des taux d’intérêt à court et à long terme, ce qui devrait favoriser la hausse des valorisations et des prix des action », développe Joshua Jammer, analyste chez ClearBridge Investments.
« Des taux directeurs plus hauts pour plus longtemps, c’est ainsi que se résumait la position de la Fed ces derniers mois. Ce n’est plus le cas. Jerome Powell et ses collègues ont commencé à discuter des conditions d’une baisse des taux. La question n’est donc plus de savoir si la politique monétaire va être assouplie mais quand et à quelle vitesse », décortique Bruno Cavalier d’Oddo BHF.
« Sur la date, les projections du FOMC (le comité de politique monétaire de la Fed) ne donnent que des points en fin d’année sans rien dire du profil infra-annuel. Sur la vitesse, le scénario médian est une baisse des taux de 75 points de base en 2024. Le marché, prompt à surréagir, attend le double, avec un premier geste en mars. Cela paraît un peu agressif si l’économie américaine reste sur une trajectoire de soft landing (atterrissage en douceur, NDLR) », ajoute-t-il.
Reste à savoir si la Banque centrale européenne (BCE) qui annoncera sa décision sur ses taux à 14h15 avant la conférence de presse de sa présidente Christine Lagarde à 14h45, changera la donne ou l’accentuera. Là encore le marché guettera le ton de la banquière centrale pour déceler des indices sur l’évolution des taux directeurs de la BCE l’an prohain.
Du côté des valeurs, les groupes cycliques et/ou endettés (comme Forvia qui prend 8,8% ou Clariane qui s’adjuge 10,7%) sont à la fête, les foncières en particulier, avec Altarea qui prend 8,8% ou Covivio qui s’adjuge à 7%.
Air France-KLM s’adjuge 8,2% après avoir dévoilé ses ambitions à l’horizon 2028 dans le cadre d’une journée investisseurs. Vivendi prend 8% alors que le groupe étude une potentielle scission en trois sociétés cotées.
Sur les autres marchés, l’euro s’adjuge 0,4% face au dollar à 1,0923 dollar. Le pétrole progresse. Le contrat de février sur le Brent de mer du Nord s’adjuge 1,9% à 75,70 dollars le baril tandis que celui de janvier sur le WTI coté à New York avance de 1,9% à 70,82 dollars le baril.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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