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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris termine la semaine en nette baisse, cueillie à froid par le discours offensif de Jerome Powell qui n’exclut pas de nouvelles hausses des taux directeurs pour lutter contre l’inflation. Le CAC 40 perd près de 1% vendredi soir, effaçant l’intégralité de son avance sur la semaine.
Rude fin de semaine à la Bourse de Paris. Le CAC 40 termine en baisse de 0,96% à 7.045,04 points, après avoir menacé les 7.000 points vers 16h30. En rythme hebdomadaire, c’est donc un retour à la case départ pour l’indice parisien qui revient à deux points près de son niveau de vendredi dernier (-0,03%).
Après avoir enchainé deux séances de hausses mercredi (+0,7%) et jeudi (+1,1%), l’ambiance a radicalement changé. La place parisienne a été cueillie à froid après la prise de parole du président de la Réserve fédérale américaine, jeudi soir. Jerome Powell a mis un terme aux tergiversations sur les taux dits « terminaux », à savoir l’atteinte d’ores et déjà, ou non, d’un pic sur les Fed Funds. Le président de la Fed a précisé que ses membres n’était pas convaincus que les taux directeurs soient assez hauts pour lutter contre l’inflation.
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« La Fed s’est engagée à mettre en place une politique monétaire suffisamment restrictive pour ramener l’inflation à 2 % au fil du temps », a déclaré Jerome Powell qui se dit pas convaincu « d’avoir atteint une telle position ».
Des taux qui remontent
Du côté de la Banque centrale européenne, sa présidente Christine Lagarde a déclaré vendredi que la baisse des taux n’était « pas quelque chose qui se passera dans les prochains trimestres », mais ajoute qu’un maintien des taux directeurs « devrait suffire à contrôler l’inflation ».
Sur le marché obligataire, la prise de parole de Jerome Powell n’est pas passée inaperçue. Les rendements américains se sont redressés puisque le taux d’intérêt de la dette américaine à 10 ans est à 4,612% alors qu’il évoluait sous les 4,50% il y a encore deux jours. Tout comme le taux d’intérêt de l’emprunt de l’Etat français à 10 ans est à 3,30%, contre 3,23% jeudi.
A noter que le marché obligataire a aussi réagi à la faible demande du marché pour une émission de bons à 30 ans par le Trésor américain. Une information à mettre en parallèle avec une cyberattaque sur la branche américaine de ICBC, la plus grande banque de Chine. La banque a fait l’objet d’une attaque de type « ransomware » (attaque informatique avec une demande de rançon, NDLR), ce qui a perturbé le marché obligataire américain.
Le luxe pâlit, les spiritueux trinquent aussi
Du côté des valeurs, Totalenergies échappe à la tendance (+1,1%) soutenu par le rebond des cours du pétrole, après leur net repli de 5% sur la semaine sur fond d’inquiétudes sur la demande mondiale.
En revanche, les groupes de spiritueux trinquent à la Bourse de Paris dans le sillage de Diageo, qui a perdu plus de 12% à Londres après avoir averti sur la demande future en alcools. Pernod Ricard a rendu 5,8% et Remy Cointreau plus de 4% .
Le luxe n’est pas en grande forme non plus. LVMH (-3,8%), Kering (-3,3%), et Hermès (-1,6%) pâtissent de la publication du suisse Richemont, qui a annoncé un résultat semestriel inférieur aux attentes.
Hors indice vedette, Valneva limite ses gains à 0,8% malgré l’obtention du le feu vert des Etats-Unis pour son vaccin anti-chikungunya.
Sur le marché des changes, l’euro est quasi-stable à 1,0669 dollar. Du côté du pétrole, celui-ci poursuit donc son rebond entamé la veille. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, s’apprécie de 2% à 81,63 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre gagne plus de 2% à 77,34 dollars.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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