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(BFM Bourse) – Le CAC 40 a terminé la séance de lundi en baisse de plus de 1%, pliant sous les prises de bénéfices. La chute de Vinci a plombé l’indice alors que la fermeture de Wall Street a pesé sur les volumes.
Séance de correction pour la Bourse de Paris, qui a clairement manqué de catalyseurs pour poursuivre sa progression, ce lundi. Après avoir pris 2,4% sur l’ensemble de la semaine dernière, le CAC 40 a redonné 1,01% à 7314,05 points. Les volumes ont été pénalisés par l’absence de nombreux opérateurs américains, alors que Wall Street est fermé ce lundi, jour de commémoration de la fin de l’esclavage aux Etats-Unis.
Ces prises de bénéfices surviennent, donc, après une excellente tenue des marchés actions, qui ont encaissé sans trop sourciller les mises en garde de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE).
« Alors que les deux principales banques centrales, la Fed et la BCE, ont plutôt orienté leur discours vers plus de resserrement, ou du moins vers le maintien de politiques monétaires restrictives pendant un certain temps, les marchés actions restent relativement résilients. Ainsi, aujourd’hui, le dicton du marché de ne pas se battre contre les banques centrales, semble être mis à mal », souligne Sebastian Paris Horvitz, de LBPAM.
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Vers une consolidation?
Mais désormais une certaine prudence pourrait s’observer sur les indices. « Le risque pour les marchés financiers dans les mois qui viennent est d’être confrontés à une croissance économique faible, voire même un risque de récession aux Etats-Unis (si on considère la trajectoire des indicateurs avancés comme fiable), le tout dans un contexte monétaire qui peut encore se durcir », considère Alexandre Baradez, analyste de marché chez IG France.
« Les projections annuelles des entreprises, plutôt bien orientées lors des publications du premier trimestre, pourraient nécessiter une révision à la baisse dans certains secteurs. Et donc favoriser la consolidation des indices boursiers dont les valorisations sont clairement redevenues ‘généreuses’ au vu des perspectives macroéconomiques », fait-il valoir.
Eiffage et Vinci dans le dur
Du côté des valeurs, les groupes de BTP et de concessions Vinci (-4%) et Eiffage (-5,4%) ont reculé alors que le Conseil d’Etat a rendu, selon Les Echos, un avis au gouvernement dans lequel il émet un feu vert à une potentielle surtaxe sur les sociétés d’autoroutes, mais sous conditions.
Sartorius Stedim a plongé de 12,8% sanctionné par le marché pour avoir émis un avertissement retentissant sur ses résultats.
Getlink a pris 2,22% porté par Morgan Stanley qui a relevé son conseil à « surpondération », contre « pondération en ligne » précédemment.
A noter qu’en ce jour d’ouverture du Salon du Bourget, Safran s’est adjugé 1,7%, portant vers le haut le CAC 40. L’action du groupe dirigé par Olivier Andriès a pu potentiellement bénéficier de l’annonce de son comparable, MTU Aero, qui a pris près de 4% à la Bourse de Francfort. Le motoriste allemand a relevé ses prévisions financières pour l’exercice 2023, en début de matinée.
Airbus de son côté a légèrement fini dans le vert (+0,2%). La méga-commande record de 500 avions de la famille A320 par la compagnie aérienne IndiGO n’a pas eu d’impact significatif sur l’action de l’avionneur. Comme nous l’expliquions dans un article de présentation, le marché a déjà bien conscience de la vigueur de la demande pour les monocouloirs et se préoccupe davantage de l’offre et des rythmes de production des avionneurs.
Sur les autres marchés, l’euro cède 0,16% face au dollar à 1,0927 dollar. Les contrats pétroliers reculent. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour août abandonne 0,2% à 76,46 dollars le baril, tandis que celui de juillet sur le WTI coté à New York perd 0,2% à 71,62 dollars le baril.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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